Vos contributions

Contribution n°1

J’ai entendu votre intervention ce matin à France inter, défendant le projet dont vous avez la responsabilité qui consiste à détruire une zone naturelle au prétexte de transition écologique. Une belle contradiction !

Il y a une forte déperdition d’électricité dans son transport, et les études sérieures de transition énergétique préconisent de localiser la production au près de la consommation. Comment justifiez-vous l’installation de ce parc photovoltaïque en pleine campagne, loin des zones de consommation ?

Vous avez dit qu’il n’y a pas assez de toits pour installer des panneaux solaires et qu’il ne restait que les zones naturelles. Êtes-vous sérieux ? Commencez donc par recouvrir tous les toits d’immeubles, tous les parkings et toits des supermarchés, d’aéroports, de centres commerciaux, de parcs d’attraction, d’entrepôts, tous ces endroits déjà construits. Ensuite on pourra rediscuter de l’opportunité de saccager un espace naturel.

Alors pourquoi ce projet absurde ? Pour l’argent évidemment. On a vite compris que c’est plus « rentable » de poser des panneaux dans les près plutôt que sur des toits, même si au passage on sacrifice des paysages et la vie qui va avec. La faune et la flore, cette fameuse biodiversité dont la disparition va entraîner la nôtre.

Les « champs photovoltaïques », encore une fausse bonne idée qui confond les priorités et se trompe de valeurs.

En espérant que chacun prenne ses responsabilités dans le désastre environnemental qui est en marche, veuillez agréer Monsieur mes sincères salutations.

 

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Contribution n°2

Bonjour,

Avec mes parents, je suis propriétaire de 220 hectares à Rogues, du côté Gard du cirque de Navacelles, et je suis très défavorable à ce projet. Parce qu’évidemment, après Solarzac, de bonnes âmes viendront m’expliquer qu’il faut aussi de tels projets dans le Gard, bons pour le développement dit durable, la biodiversité, l’emploi, bref sans aucun inconvénient (sinon celui de réduire encore et toujours les espaces vierges).

Un des atouts majeurs des Cévennes et des Causses, c’est justement d’avoir été épargnés par la révolution industrielle, dont on voit bien aujourd’hui les conséquences désastreuses en termes de réchauffement climatique et de perte de biodiversité. Cette région n’est pas industriellement développée, et il est essentiel qu’elle le reste. C’est pour cela qu’elle bénéficie de Natura 2000, du label Grands Causses, de la reconnaissance de l’UNESCO…

Je trouve particulièrement pervers d’expliquer que l’on va favoriser la sauvegarde de la faune et de la flore sauvage en ouvrant au public des espaces qui lui sont aujourd’hui fermés. C’est évidemment le contraire qui va se produire : l’arrivée de touristes va immanquablement perturber les espèces et les faire fuir. En ce qui me concerne, je suis particulièrement fier de disposer de 170 hectares sur lesquels aucune activité agricole ni touristique ne se déploie : c’est grâce à ça que la faune et la flore des Causses est particulièrement riche. Et j’en paie le prix (ou plutôt l’absence de revenus) : il faut savoir ce que l’on veut.

De même, je m’étonne qu’il faille tester des herbages pour favoriser l’agropastoralisme : mes grandsparents et aïeuls, paysans et éleveurs pour Roquefort à Rogues, en eussent été fort surpris, et n’ont jamais eu à réhabiliter quoi que ce soit : ils faisaient paître leurs troupeaux sur les parcelles telles qu’elles étaient. Cet argument me paraît être typique d’une approche technocratique, consistant peu ou prou à considérer que les locaux ne sont pas à même de savoir eux-mêmes ce dont ils ont besoin.

Ou alors, faut-il en chercher la raison dans la perturbation de la flore par l’installation de panneaux solaires, qui risque de rendre nécessaire le recours à des engrais et des pesticides en des lieux qui en sont jusqu’à présent très largement exempts ?

Il y a une mauvaise foi certaine à indiquer que le projet ne conduit pas, dans 2 de ses versions, à artificialiser des sols : je doute fort que des fèdes (brebis, en patois local) aillent spontanément paître sous des panneaux photovoltaïques… La transition énergétique ne peut pas se faire en artificialisant encore davantage des terres agricoles, et je vous invite à relire les rapports alarmistes de la SAFER : d’ores et déjà, l’équivalent d’un département en surface agricole disparaît tous les 7 ans en France. S’il doit y avoir des panneaux photovoltaïques, il faut les installer hors terres agricoles.

Le projet prétend que le retour à l’état initial ne sera pas un problème : il est donc bien clair que les coûts avancés intègrent d’ores et déjà toutes les provisions pour démantèlement à venir ? L’argument des créations d’emploi me laisse pantois : selon les différents scenarii, il faut investir 3 à 10 M€ pour créer un emploi ? Je suis certain qu’il y a moyen de créer des emplois sur le Larzac pour beaucoup moins cher !

Enfin, quelques chiffres m’interpellent : en gros, avec ce projet, il faut 1 ha pour produire 1 GWh. La Stratégie Nationale Bas Carbone prévoit une consommation d’énergie de la France en 2050 de l’ordre de 1000 TWh (ce qui revient à la diviser par 2,5 par rapport à la situation actuelle). J’en déduis qu’il faudrait 1 million d’ha pour atteindre les objectifs gouvernementaux avec des projets comparables à Solarzac, soit un carré de 100 km de côté, ou encore 2 départements métropolitains : quel département allons-nous ainsi convertir ? L’Hérault, le Gard, l’Aveyron ? Certainement pas le Lubéron, les terrains doivent y être un peu plus chers…

Je ne suis pas contre la transition énergétique, mais elle ne peut pas se faire au détriment des terres agricoles, et c’est d’ailleurs me semble t-il la position du gouvernement lui-même. Que la Région veuille être autonome, libre à elle, mais que n’installe t-elle des panneaux sur les vastes terrains d’Airbus à Toulouse, ou sur les centaines d’hectares de paysages déjà massacrés à Montpellier ?

Parce que ça coûterait plus cher ? Mais justement, il serait salutaire que l’énergie coûte beaucoup plus cher, pour qu’enfin nous en limitions la consommation !

La transition énergétique, ça sera d’abord et avant tout la réduction drastique de la consommation d’énergie : je vous invite à ce propos à vous référer à l’équation de Kaya, qui n’incite guère à l’optimisme hors la sobriété généralisée.

Même si je n’aime pas cet argument, je précise qu’ayant 2 diplômes d’ingénieur, je crois avoir une certaine connaissance de ces sujets, et que je travaille dans une grande entreprise française du secteur de l’énergie.

Avec mes sentiments respectueux, mais désespérés de cette manie qu’ont les hommes de vouloir mettre de la technique partout.

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Contribution n°3

La Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) est une association nationale existant depuis 1901 et reconnue d’utilité publique pour la protection de l’environnement (agrément national renouvelé en 2018). Les observations de la SPPEF à ce stade de la concertation préalable sont les suivantes :

1. sur l’utilité économique du projet :

Le Larzac appartient à un ensemble économique (Aveyron et Cévennes) qui est déjà à énergie positive, dès lors en effet qu’il consomme moins d’énergie qu’il ne produit d’énergies renouvelables. Le sous-ensemble constitué par le PNR des Grands-Causses et ses confins larzaciens est également déjà à énergie positive. De sorte que, dans une logique économique moderne et cohérente avec la Charte de l’Environnement consistant à privilégier les circuits courts, ce projet n’a pas d’utilité économique ni technique.

Zoom sur le scénario 3 « avec méthanation » :

Les techniques de « verdissement » procédant par ricochets successifs ont des rendements techniques cumulés notoirement faibles. Tel serait le cas pour l’usine de méthanation projetée dans ses différentes dimensions techniques (électrolyse, capture de CO2, transformation en méthane), dont il résulte un surdimensionnement effarant : 600 m€ investis, l’équivalent d’une aciérie mais seulement pour 30 emplois annoncés, donne une idée de ce surdimensionnement.

Ajoutons que capter du CO2 pour un pays qui, comme la France, est plutôt vertueux en matière d’émissions de CO2 (0,9% des émissions mondiales), n’est pas un objectif prioritaire. Sans parler, ici, de la nécessité de lourds investissements complémentaires dans des raccordements gaziers ou dans des stockages intermédiaires gaziers. Le dossier n’est pas clair sur le nombre d’emplois annoncés : les chiffres de la p. 9 et de la p. 12 ne sont pas cohérents, outre le fait que le terme « construction emplois maintenus » n’a pas de sens. Les « équivalent consommation électrique par habitants » annoncés sont faux : 35 000 HABITANTS et non les 113 000 du scénario 1, ce qui se démontre aisément (conso France 474 TWh pour 68 Mhabitants). Il est avancé dans le dossier que le projet répond aux souhaits de la Région Occitanie, au titre des solidarités entre ville et campagnes. Que faut-il en penser ?

La SPPEF estime pour sa part que si la Région Occitanie souhaite augmenter le photovoltaïque, il y a lieu qu’elle investisse en priorité dans les zones y compris urbaines susceptibles d’accueillir de telles installations sans nuire à la qualité de son environnement et des classements qui lui sont associés : une région dont le PIB dépend à hauteur de 11% du tourisme ne peut s’offrir le luxe de détruire les facteurs qui influencent cette activité économique majeure, et donc son attractivité. Est-il besoin de rapporter les propos de M. Mattei, DG de Atout France lors d’une réunion publique à Espalion en février 2016 : l’éolien et le tourisme sont incompatibles ? Il en va de même, à l’évidence, avec un tel méga projet.

2. sur l’utilité sociale du projet :

Ce projet n’a pas d’utilité humaine ni sociale : bien au contraire, et l’on peut en attester pour avoir rencontré plusieurs habitants, ce projet est générateur d’une fracture sociale intense, mettant en danger l’exercice naturel des traditionnelles solidarités qui sont le fondement de l’agro-pastoralisme sur le Larzac.

A titre complémentaire, il apparaît que la commune du Cros est bien tenue, et qu’elle n’a pas spécifiquement besoin d’une « manne » au demeurant fort limitée (1000 à 2000 € sur les scénarios 1 et 2, 10000 € sur un scénario 3 qui aurait certainement mieux sa place sur la zone portuaire de Fos

sur mer).

La population n’est pas spécifiquement demandeuse de services nouveaux qu’elle sait pouvoir trouver au Caylar tout proche, voire dans le Lodévois.

Quant à la qualité de la vie des habitants en phase « travaux », elle serait sérieusement compromise au titre des terrassements et de la noria de véhicules et engins de tous types qui sillonnerait le pays. De sorte que l’utilité du projet réside tout au plus dans les besoins financiers spécifiques d’un propriétaire qui du reste n’habite pas le pays. La SPPEF aimerait connaître selon les scénarios, au titre d’une transparence complète, le bénéfice attendu par le propriétaire des lieux : il apparaît en

effet que, dans la mesure où celui-ci prétend « rendre à la nature en gestion concertée » près de 600ha, ce projet doit nécessairement lui rapporter plus que les activités antérieures dédiées à la chasse, y compris dans le moindre des scénarios.

Enfin l’affichage d’un projet participatif sous la forme de prêt rémunéré accessible aux occitans et sous la forme d’un apport en capital réservé aux riverains (habitants ou communes ) n’est pas autre chose qu’un achat de conscience pour les plus naïfs, une possible belle affaire pour d’autres, en particulier les communes dont ce n’est cependant pas la vocation que de prendre des parts dans des activités à risques.

3. sur l’environnement :

Là réside l’inconvénient essentiel du projet :

– il s’agit d’un projet industriel :

Un projet industriel visant à artificialiser une surface considérable de sols (400 ha au minimum) et capter une eau qui ne lui appartient pas, dans un territoire qui n’est pas une friche mais qui a vocation depuis des temps immémoriaux à développer des activités agropastorales.

Prétendre par une distinction subtiles entre terres intégralement artificialisées (quelques hectares) et terres dédiées à l’agropastoralisme (400 ha) que les moutons paîtront sous les panneaux est une ânerie remarquable : dès la 2ème année l’herbe aura disparu. Prétendre (entendu sur France Inter -2 mai au matin) que les moutons seront ainsi protégés du soleil est une ineptie non moins remarquable.

L’on sait, par l’expérience, qu’un projet en amène un autre, ne serait-ce qu’en raison des raccordements créés pour un premier projet.

Quant aux 2000 extracteurs de CO2 annoncés puis subitement tus lors de la réunion publique du 2 mai, ce n’est qu’une machinerie industrielle, avec ses propres nuisances sonores notamment, et les risques qui en résultent notamment pour l’avifaune.

– ce projet est destructeur de paysages et d’une esthétique globale.

– il est de nature à nuire à la biodiversité, tant flore que faune et avifaune (ex, présence de l’aigle royal et de vautours) : une biodiversité qui participe de l’esthétique et du paysage.

Prétendre que les impacts sont limités en raison de l’existence d’une clôture et de l’absence de tout défrichement faute d’arbre, c’est jouer sur les mots. Prétendre que ce sera compensé par une « rétrocession de 600 ha », et que ce terrain était « à faible potentiel agronomique », c’est oublier tout le potentiel biologique de ce terrain. Et l’on voit mal où résiderait la compensation annoncée en p.14, dans un contexte de biodiversité menacée où désormais l’urgence est d’Eviter plutôt que

compenser.

– Il est incohérent avec la Charte de l’Environnement, incluse dans la Constitution.

– ce projet dénaturerait le sens et l’esprit des lieux : il est incohérent, de par sa démesure, avec le maintien des labels de protection du patrimoine obtenus, tant le label Unesco que le classement «grand site de France » de Navacelles. Prétendre que les impacts sont limités parce que situés à l’extérieur de 3 parcs (mettre sur le même

plan deux PNR qui sont en réalité des techno-parcs et le parc national des Cévennes est particulièrement osé) et parce qu’ils seraient situés hors du périmètre du Grand Site de France Cirque de Navacelles, c’est là encore jouer sur les mots. D’autant que, comme il est aisé de s’en convaincre en se rendant sur http://www.cirquenavacelles.com/ la commune du Cros est bien incluse en totalité dans le périmètre du Grand Site de France Navacelles.

L’absence de référence à de telles activités industrielles dans le plan de gestion actuel du bien Unesco ne permet nullement, en quelque sorte par défaut, de présumer la compatibilité de ce projet, quel que soit le scénario, avec une gestion durable du bien Unesco. Le bon sens commande donc, et ce sera la conclusion de ces observations liminaires émises par la délégation régionale Occitanie de Sites & Monuments (SPPEF), que vous retiriez ce projet, en ce que :

– il ne présente aucune utilité économique ni sociale ;

– il nuit à l’environnement dans ses différentes dimensions (biodiversité, paysages, patrimoine

matériel et immatériel, cadre de vie et culture) ;

– il mènerait immanquablement, avec raison, au retrait des classements dont bénéficie le Larzac.

 

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Contribution n°4

Les études complémentaires du bureau d’études environnementales SINERGIA SUD concernant la biodiversité seront-elles achevées à temps pour êtres rendues publiques et connaître le « Éviter-Réduire-Compenser » d’Arkolia, avant la fin de la concertation préalable ?

Le projet est-il soumis à la directive n°2011/92/UE du 13/12/11 concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement donc à l’Article L122-1 du Code de l’environnement ? Si non, pourquoi ? Si oui, quel est l’avis de l’autorité environnementale et quelle est la réponse écrite de la part du maître d’ouvrage ?

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Contribution n°6

Remarques et critiques sur le dossier de concertation d’Arkolia Énergies :

Solarzac s’inscrit dans les ambitions globales de neutralité carbone et de production d’énergies vertes, mais l’effondrement écologique en cours a quatre volets, indissociables les uns des autres : le dérèglement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre, l’épuisement des ressources (dont l’eau, les bois et les terres arables), l’effondrement de la biodiversité et la pollution massive des milieux. Aucune solution ne sera viable écologiquement si elle ne se concentre que sur un volet, et elle sera contre-productive si en remédiant à un aspect elle en aggrave un autre. Or le gigantisme et l’implantation totalement inappropriés du projet menacent à la fois les ressources rares que sont l’eau, la terre arable et les bois, et la biodiversité locale. C’est donc un projet totalement contreproductif. On ne remplace pas des dizaines d’espèces spécifiques par cinq variétés de plantes fourragères, on ne peut pas cantonner l’approvisionnement et la reproduction des oiseaux et des chauve-souris. À terme, on les menace tout simplement de disparition en dévastant leur milieu. Car la chasse a peut-être dégradé le lieu, mais elle n’a pas empêché les orchidées de fleurir, les oiseaux de s’abriter dans les bois, les chauve-souris de se réfugier dans les grottes et les arbres morts, les grands rapaces de chasser, les grands vautours de se nourrir des carcasses de gibier. Avec un gigantesque parc photovoltaïque, qu’il fasse 200 ou 400h, c’en sera fini de cette diversité.

Sur le volet de captation du CO2, il ne s’agit aucunement de diminuer le taux de carbone, mais de le déplacer par l’intermédiaire d’un process qui consiste à faire du méthane avec du CO2, méthane destiné à être consumé (opération qui libère du CO2). Au contraire de ce qui est indiqué p6 du document, il ne s’agit pas de stockage mais de déplacement. Déplacement qui peut parfaitement avoir l’effet pervers d’augmenter les émissions de carbone en présentant ce circuit carboneméthane-carbone comme vertueux, alors que s’il continue à encourager la croissance constante de l’industrie automobile, des transports carbonés, du chauffage thermique, etc. etc. c’est un désastre écologique annoncé, même du point de vue des émissions de carbone. Il n’est pas anodin que les industriels automobiles tel Audi ou pétroliers tel Chevron, Husky Energy ou Total investissent massivement dans ces technologies encore expérimentales développées par Climeworks ou Carbon Engineering. C’est hélas foncer dans le mur à tous points de vue : il est prévisible que le fonctionnement en boucle encouragera la poursuite d’une croissance industrielle insoutenable, qui n’empêchera pas le taux de carbone de l’atmosphère de croître encore avec l’explosion démographique et l’accès élargi aux transports, à l’agriculture industrielle et aux industries carbonées, dans une économie dont on n’aura pas modifié les fondamentaux. Car même s’il croît beaucoup moins rapidement, il croîtra mécaniquement alors qu’il a déjà dépassé les concentrations dangereuses pour le climat. D’autre part, le biométhane est peu ou prou équivalent au gaz naturel du point de vue des émissions de carbone. C’est un hydrocarbure non fossile, 25 fois plus actif que le CO2 en tant que gaz à effet de serre. Il est vrai qu’il rejette environ un tiers de moins moins de CO2 que le fuel. Mais il en rejette trop, quand il faudrait décarboner de façon urgente l’économie. L’IEA (International Energy Agency) s’en inquiète dans son rapport sur les émissions de carbone en 2018.(Global energy and CO2 status report 2018, International Energy Agency).

L’investissement des grandes puissances économiques dans ces technologies signerait l’abandon des seules solutions viables à moyen et long terme, celles qui à la fois capturent le CO2, en émettent moins ou plus du tout, restaurent les milieux nécessaires à la biodiversité et remédient à la pollution massive : décroissance de la consommation et de la production industrielle, relocalisation des économies, baisse drastique des transports, développement d’une agroécologie intensive. Tout ce qui vise à artificialiser les sols, faire reculer la petite paysannerie et dégrader les milieux ne peut être qu’une fausse solution. Or c’est l’un des scénario catastrophe qui se dessinent : le recours au gaz (encore principalement naturel, mais bientôt non fossile) comme substitut du charbon et des énergies fossiles dans la production d’électricité, mais aussi de carburants prend l’allure d’une nouvelle ruée vers l’or. Dans cet article, on mesure à quel point ce type de cogénération constitue l’espoir catastrophique des grandes industries carbonées de ne surtout rien changer à leur logique dans un monde en effondrement :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164262/squamish-carbon-engineering-capture-carbone-bhp-chevron-climat

D’autre part, les fuites de gaz (le gaz naturel est composé principalement de méthane, comme celui qu’on veut faire circuler dans un gazoduc du Cros à Lodève, et encore plus loin depuis Lodève) sont beaucoup plus importantes qu’on ne le pensait : selon l’IEA, le taux de fuite moyen sur la chaîne du gaz, transport compris, est de 1,7 %, ce qui représente actuellement 13 à 20 % des émissions de méthane. Le méthane étant un gaz à effet de serre 25 fois plus actif que le CO2 et le recours au gaz pour remplacer le pétrole ayant littéralement explosé ces dernières années, cette fausse transition

pourrait être une bombe à retardement en terme d’effet de serre. On observe depuis quelques années une hausse importante du taux de méthane dans l’atmosphère. Les émissions de méthane attendraient désormais 34 % des émissions anthropiques totales de gaz à effet de serre. C’est dire si cette production, présentée, comme une panacée, est complètement à l’opposée de ce qu’il faudrait faire. https://esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends_ch4/

D’autre part, qu’il s’agisse du rapport du GIEC ou du rapport encore plus récent de l’IPBES sur l’effondrement de la biodiversité, l’accent est mis de façon récurrente sur la nécessité d’associer les peuples autochtones comme les communautés locales des régions encore relativement préservées et riches en biodiversité à la préservation et la gestion des terres où elles vivent. À l’inverse, les deux rapports mettent en garde contre les effets pervers de grands projets d’énergie verte qui accentueraient la précarité et les inégalités sociales et dégraderaient des milieux fragiles. D’autre part, l’importance de décentraliser et relocaliser autant que possible la production d’énergie est aussi mise en avant de façon répétée dans le rapport de l’IPBES. Or dans le cas de Solarzac, il s’agit d’un projet gigantesque qui implique à terme le doublement d’une ligne HT, l’installation de 400 hectares de panneaux photovoltaïques, l’installation d’un gazoduc de 25 km et l’installation sur le causse voisin d’un transformateur. Cette course désastreuse à une nouvelle vague industrielle d’énergie verte accentue la précarité d’une paysannerie fragile en multipliant déjà par 25 ou 30 le prix des loyers sur la terre, menaçant à terme de rendre impossible l’installation ou le maintien de la paysannerie locale. Elle divise les communautés locales économiquement fragiles et utilise une stratégie d’intrusion qui déchire le tissu social. Elle entraîne, non pas ce que les deux rapports recommandent avec insistance, une baisse drastique de la consommation, des déplacements, une relocalisation forte de l’économie sur des bases décarbonées, mais la course en avant vers toujours plus d’industrialisation, de gigantisme et de spéculation.

Le projet présenté, passant de 1 à 2500 capteurs, est bien un énorme projet industriel de méthanation. Dans le cas contraire, on est en droit de se demander pourquoi cette implantation d’une base de méthanation expérimentale à Saint-Côme et Maruéjols, pourquoi ce partenariat avec Climeworks incluant un transfert de compétences, pourquoi ce 4e bassin de 47 000m3, le tout étant mis sur les rails bien avant la fin de la concertation préalable, et bien avant le dépôt même du dossier en Préfecture.

Le seul document existant jusqu’ici au sujet des terrains d’implantation à privilégier est la circulaire du 18 décembre 2009, qui stipule que « Les projets de centrales solaires n’ont pas vocation à être installés en zones agricoles, notamment cultivées ou utilisées pour des troupeaux d’élevage. Dès lors, l’installation d’une centrale solaire sur un terrain situé dans une zone agricole dite zone NC des POS ou zone A des PLU, ou sur un terrain à usage agricole dans une commune couverte par une carte communale, est généralement inadaptée compte tenu de la nécessité de conserver la vocation agricole des terrains concernés. » Et même si l’utilisation agricole de Calmels n’est plus avérée depuis des années, il est toujours classé en landes et terres. D’autre, part, plus haut dans le même document ministériel daté de 2011, il est stipulé que « la réalisation de l’objectif en matière d’énergies renouvelables appelle notamment une exemplarité sans faille dans le respect des autres critères du développement durable au cours de ce développement, en maîtrisant les impacts environnementaux, économiques, sociaux et sociétaux. Ainsi, le développement de chaque source d’énergie devra respecter la biodiversité, le paysage, le patrimoine, les sols, l’air et l’eau et limiter, autant que possible, les conflits d’usage avec d’autres activités socio-économiques ou d’autres usages des sols. » Sur le site Photovoltaïque.info, il est stipulé très récemment que : « Les parcs photovoltaïques n’ont pas vocation à occuper des terres arables qui doivent, du point de vue du développement durable, être réservées à la production de nourriture dans une perspective de relocalisation de l’agriculture et de réduction de l’empreinte écologique des systèmes alimentaires.

Ils peuvent en revanche permettre de valoriser de manière écologique, sans aucun impact polluant direct et avec un impact visuel extrêmement limité, les nombreux terrains ouverts impropres à l’agriculture et non exploités pour un autre usage : terres arides ou polluées, friches industrielles, terrains militaires en reconversion, carreaux de mines, abords d’aéroports ou d’autoroutes, anciennes décharges, zones de protection de captages d’eau potable, zones de déprise etc. »

Une mission d’information parlementaire sur les freins à la transition énergétique datant du 11 décembre 2018 met surtout en avant pour le photovoltaïque les friches industrielles, l’utilisation sur bâtiments publics, industriels, religieux même et les formules, à développer fortement, d’autoconsommation des foyers, beaucoup plus importante dans d’autres pays (35 000 foyers autoconsommateurs en France, contre 380 00 en Belgique, 630 000 en Italie, 700 000 au Royaume-Uni et 1,5 millions en Allemagne.) Mr Daniel Bour fait remarquer : « Plus généralement, il convient d’insister sur l’aspect décentralisé du photovoltaïque. Il est évident que si l’on couvrait 10 000 hectares de panneaux solaires, les coûts seraient extrêmement bas, à hauteur de 30 euros le mégawatt/heure. Mais je ne crois pas que ce soit ce que nous recherchons et que les Français accepteraient de telles installations. C’est pourquoi, s’il est important de développer le photovoltaïque, il importe également qu’il corresponde à des territoires et se développe de manière harmonieuse. Évitons de construire de gros « mammouths », qui seraient certes emblématiques, mais se feraient au détriment de tout le reste. Les prix sont suffisamment bas pour que nous n’ayons pas besoin de tels projets, qui complexifieraient l’ensemble de la filière. »

Lors d’une commission d’enquête parlementaire le 4 avril 2019 sur l’impact écologique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique, Mr Carenco, président de la Commission de Régulation de l’Energie, précise bien : « Il est vrai qu’il faut prendre garde à ne pas exploiter les terres agricoles. Mais il existe suffisamment de bases militaires et de terrains industriels qui offrent de grandes surfaces. » Et plus loin, il est toujours catégorique : « Toutefois, il faudra faire attention à la préservation des systèmes agricoles : il ne faudrait pas aller piller les terres agricoles pour y mettre des panneaux photovoltaïques : pour cela, il y a les terrains dégradés. » Un autre rapport s’inquiète de la spéculation sur les terres dans le sud, tandis que le nord, pourtant riche en friches industrielles, paraît moins équipé. S’il est donc vrai qu’ « il existe une politique forte de l’État qui multiplie les appels à projets pour des parcs énergétiques de grande taille, » et s’il est vrai que « les parcs photovoltaïques au sol se développent aujourd’hui au niveau national à un prix de revient compétitif… » comme l’affirme le dossier de concertation d’Arkolia, cela concerne en priorité les terrain dégradés, pollués ou déjà artificialisé. Et dégradés ne signifie pas consacrés à la chasse pendant douze ans et abritant une riche faune locale ainsi qu’un écosystème et un paysage relevant d’un patrimoine mondial.

Sur l’impact écologique, paysager et l’aliénation de terres pour les travaux, le poste électrique qui reste à construire sur la commune de Campestre-et-Luc est à peine évoqué. C’est cependant une installation énorme, pour une production de 180MW qui doit être raccordée à une ligne HT dont il est question qu’elle soit doublée. En milieu rural, l’isolant c’est l’air, cette dangereuse installation sera donc largement étalée. 5000 m2, soit un demi-hectare, paraît un minimum. Où ? Il est simplement dit qu’elle sera à 400m de la ligne HT. Quid du doublement de la ligne ? Il est à remarquer que le transformateur se trouve dans la partie théoriquement dévolue à la  préservation du milieu, les impératifs écologiques et la libre circulation des personnes. Lesquels seront donc à proximité de cette énorme poste dont ils pourront apprécier le bruit des ventilateurs, les vibrations, sans compter les risques d’incendie, de pollution par l’huile et d’explosion inhérents à toutes ces installations, qui nécessitent des ouvrages non négligeables de sécurisation du site. Nulle part il n’est question des détails concrets concernant cet indispensable poste électrique, avec son transformateur, ses sectionneurs, ses disjoncteurs, ses murs, ses grilles, ses ventilateurs, pas plus d’ailleurs qu’il n’est question du réseau énorme de fils reliant 2500 capteurs de CO2 avec leurs 2500 souffleries sur une superficie finale de 5 à 10 hectares. Combien de panneaux photovoltaïques ? La centrale de Toul, comparable en puissance et en superficie, en compte 1,5 million.

Au sujet du projet écolo-vertueux : Il est impossible de dire qu’une centrale industrielle va prendre en compte l’ensemble des prescriptions attachées aux zones de protection existantes. La seule façon de les prendre en compte consiste à ne pas toucher à l’existant, ni aux grottes, rochers et arbres morts habitées par les chiroptères, ni à la tranquillité et la complexité du paysage où se déplacent, se nourrissent et se reproduisent les animaux, ni à la structure de la terre où poussent les espèces endémiques du Causse. L’agro-pastoralisme se définit par une interaction avec le milieu qui consiste à l’entretenir, pas à le dévaster en le couvrant d’un million de vitres réfléchissantes, en l’équipant d’un transformateur bruyant et vibrant qui chassera ou perturbera à l’extrême les animaux environnants, sans compter le terrassement et la perte de la terre sur la superficie qu’il nécessite, sans parler des nuisances de l’unité de méthanation. Du reste, les représentants de l’UNESCO se sont prononcés. Il est à noter que pour quelqu’un qui prétend se soucier de ces traditions agropastorales, c’est une curieuse démarche de ne pas tenir compte de l’opposition massive au projet des paysans qui le pratiquent au quotidien et connaissent, eux, intimement et souvent depuis des générations, ce milieu. La plaquette est choquante pour qui connaît un peu ces milieux, tant l’ignorance et la naïveté s’y font concurrence. On va mettre 400 hectares de panneaux, des installations de captation de carbone et un transformateur avec leurs vibrations et leurs souffleries, doubler une ligne à haute tension, installer 25 km de gazoduc, et tout ça ne constituera qu’un dérangement mineur, négligeable, pour les paysans, la faune, la flore, c’est l’agro-photovoltaïsme.

On s’imagine qu’inventer des mots suffit à faire passer la pilule de la subordination aggravée de l’agricole à l’industriel : il est probable qu’en effet, si ces projets s’installent, il ne restera plus aux paysans dépouillés par l’enchérissement monstrueux des terres qu’à passer sous les fourches caudines des compagnies industrielles. Il ne restera plus à la faune et la flore unique de ces lieux, à la singularité de ces paysages qu’à disparaître. Ce sera donc la fin du Larzac. Il disparaîtra comme tant d’autres lieux, comme la forêt boréale canadienne, comme les zones humides un peu partout enFrance et dans le  monde, comme la forêt équatoriale, comme les centaines de milliers d’espèces menacées, comme les expertises uniques et précieuses des peuples autochtones et des communautés locales. Car détruire le lien à la terre, dernier obstacle à cette conquête et cette artificialisation totale de la nature qui tend à s’achever, nécessite de détruire les communautés humaines qui peuvent encore le transmettre. C’est ce qu’on appelle, sans doute, l’éco-responsabilité. La définition de l’artificialisation des terres recouvre aussi les surfaces non bétonnées et enherbées. Les jardins privatifs, les terrains de golf, les center-parcs, etc. sont aussi concernés. Est artificialisé un sol qui perd sa capacité à accueillir la biodiversité, à retenir l’eau, dont la structure est impactée.

On imagine, même sans béton, ce que peuvent donner des milliers de piquets métalliques plantés dans un sol peu profond et rocailleux, l’ombre sous une surface totalement couverte qui sera au moins d’une centaine d’hectares. Le rapport remis par l’INRA et l’IFSTTAR au gouvernement en 2017 à ce sujet souligne que « Quoi qu’il arrive, la biodiversité est modifiée : les espèces spécialistes (auxquelles appartient la biodiversité remarquable) disparaissent au profit d’espèces plus

généralistes, voire invasives. » (On peut se procurer ce rapport sur le site de l’INRA : Sols artificialisés et processus d’artificialisation des sols, déterminants, impacts et leviers d’action, décembre 2017). Un sol artificialisé est tout simplement un sol qu’on ne peut pas ou plus classer dans les catégories agricole, forestière ou naturelle. C’est aussi simple que cela. Le projet d’Arkolia, avec ses centaines de milliers de panneaux, sa transformation des pelouses sèches extrêmement riches en biodiversité en prairie emblavée, ses 5 à 10 hectares bétonnés, son poste électrique, est bel et bien une artificialisation intégrale des terres du lieu, même si la société essaie de le faire passer pour un projet écolo-vertueux. Penser qu’après un tel défonçage les sols pourraient revenir à leur état initial d’un claquement de doigts ne fait que souligner l’ignorance incroyable des concepteurs du projet en ce qui concerne la vie organique des sols. Ils sont, de fait, physiquement détruits. L’agro-pastoralisme méditerranéen se caractérise par une harmonieuse interpénétration des espaces agricoles et naturels et favorise la biodiversité. D’espace naturel il n’en restera plus rien, et l’espace agricole   entrera dans la catégorie des cultures artificielles. Pour illustrer mes propos, vous trouverez ici la définition gouvernementale de l’artificialisation des terres. On soulignera que le Ministère de l’Agriculture y inclut les terrains vagues et les espaces verts artificiels : https://www.gouvernement.fr/indicateur-artificialisation-sols

Ce n’est pas parce qu’une espèce est menacée qu’elle va être impactée. Il est à noter que l’exemple choisi est une minuscule libellule qui du moment qu’elle trouve des fossés humides ou des canaux d’irrigation arrive à se reproduire et se nourrir. En revanche, un couple d’aigles royaux dont la moitié de la zone de chasse se trouve sur la zone considérée est une espèce menacée qui sera supérieurement impactée. Il ne s’agit pas ici d’estimations statistiques où on mettrait l’aigle royal et l’agrion de mercure dans une liste globale pour estimer au final que peu d’espèces étant gravement impactées, le projet peut se faire. Ce n’est pas ainsi que fonctionne la biodiversité. Une seule espèce critique suffirait à empêcher le projet, c’en est une. La chose s’est déjà produite non loin de Marseille : https://fnepaca.fr/2017/12/21/parc-photovoltaique-a-barben-13-victoire-associations/

Et en ce qui concerne le patrimoine mondial de l’UNESCO, elle s’est déjà produite aussi :

https://blog.landot-avocats.net/2017/07/10/un-projet-dimplantation-de-centrales-photovoltaiques-surun-ensemble-paysager-naturel-causse-et-cevennes-porte-atteinte-a-ce-site/

Et il ne s’agissait que d’une vingtaine d’hectares !

« L’autoconsommation en eau de la technologie Power-to-Gas demande a  être précisée par des études réalisées par les équipes R&D d’Arkolia Énergies. » En somme, l’affirmation qui précède selon laquelle le process comprend une captation d’eau qui couvre 30 à 50 % des besoins de l’électrolyse n’est absolument pas vérifiée. Les projections qui suivent, en ces temps d’incertitude climatique où on ne sait pas si les sécheresses graves vont se succéder ou si l’affaiblissement du Gulf Stream va nous infliger un climat canadien, prêtent à rire. Les météorologues, à cause du violent dérèglement climatique, s’arrachent les cheveux pour prévoir le temps qu’il va faire à l’horizon de quatre jours, mais Arkolia prévoit le temps qu’il fera sur le Larzac en 2025.

Je passe sur les créations d’emploi dans ce prospère secteur industriel. La généralisation souhaitée et indispensable de l’agroécologie à l’échelle de tout le territoire (programme 4 pour 1000 par exemplehttps://agriculture.gouv.fr/mots-cles/4-pour-1000) est susceptible de décupler, à un horizon proche, les emplois pérennes dans l’agriculture et la gestion des espaces naturels dans le respect des pratiques déjà existantes. Par conséquent, les perspectives d’emploi ne manquent pas, elles sont seulement question de choix politiques. Sur le rôle du garant, je déplore qu’il ne garantisse absolument pas la transparence de l’information ni des débats. Certaines informations restent obstinément scellées quoiqu’elles ne relèvent pas du secret industriel, telles que le prix de location des terres. Les choses, comme dans la plaquette de présentation, sont exposées de telle façon qu’elles sont éludées (je pense au poste électrique ou à la présentation des tours ou des cuves de captation de CO2, dont il n’existe pas de description précise). La concertation elle-même est une démarche trouble, dans le sens où elle n’accorde aux collectivités et à la population qu’un avis consultatif, l’entreprise restant seule décisionnaire du projet qu’elle semble vouloir imposer à tout prix. Le garant ne se prononce que sur la forme, on l’a compris. Mais certains énoncés, comme je l’ai fait remarquer, sont erronés (la transformation en boucle carbone-méthane-carbone n’est pas un puits de carbone), voire de véritables contre-vérités (dans l’illustration de l’installation page 12, il semble que les capteurs de carbone ne consomment pas d’électricité, p 25 le projet « a priori compatible avec les classements et labels existants » voir l’arrêt qui précède, et que le concepteur du projet ne peut ignorer). D’autres, comme sur l’encouragement du gouvernement à favoriser les grands parcs, relèvent de la manipulation d’information en éludant que la chose doit se faire en priorité sur les zones dégradées ou déjà artificialisées, ou la définition de l’artificialisation des terres. J’ai du mal à croire que les concepteurs n’aient pas mis le nez dans les documents officiels nationaux ou internationaux.

Voilà les remarques que je me permets de vous adresser.

Contribution n°7

Contributions à la concertation préalable – SOLARZAC

1.En page 35 de son dossier remis à la DREAL, sous couvert d’une stricte confidentialité, ARKOLIA, maître d’ouvrage, indique, sous le titre « Soutien des élus locaux », avoir présenté son projet,

  • en janvier 2018, à la mairie de Le Cros et à la Communauté de Communes Lodévois et Larzac,
  • puis, en février 2018, à la « région Occitanie et, en particulier, au Directeur Général des Services »
  • et, en avril – mai 2018 au comité de l’ARPE OCCITANIE.

Ce projet, devenu public au cours du premier semestre 2018, n’a fait l’objet d’une saisine de la CNDP que le 20 décembre 2018, alors que l’Article L121-8 du Code de l’environnement prévoit que « cette saisine accompagnée des motivations de la demande, intervient dans un délai de deux mois à compter du moment où ces projets sont rendus publics par le maître d’ouvrage. »

Ce, au détriment de la transparence recherchée et voulue par la concertation préalable.

2. Actuellement, selon la procédure, la charge du coût de la concertation préalable est portée par le MO qui la répercute dans son devis ; au regard d’un projet à plus de 300 M€, ce surcoût n’aura aucun effet.

Le MO a la capacité financière et les coudées franches, dans le cadre de la charte de la concertation préalable, pour imaginer celle-ci et la réaliser. Il est tenu aux moyens plus qu’aux résultats (comme par exemple, de proposer les 4 ateliers à 10h, horaire auquel les habitants sont peu disponibles).

Il n’en est pas de même pour les autres participants, habitants, associations, ONG, …, qui souhaiteraient s’exprimer, apporter une contestation étayée par des compétences, médiatiser leur opinion, …, participer à leur manière, à cette concertation préalable et faire, au moins, entendre leurs arguments.

Cela crée un rapport parfaitement inégalitaire, préjudiciable à ceux qui auront à vivre la réalisation du projet, faussant, pervertissant, le processus de concertation préalable, en contradiction avec la volonté de permettre, favoriser, renforcer le débat public.

La CNDP, en cohérence avec sa mission, pourrait-elle financer, selon une procédure et des sommes à déterminer, la charge des coûts engagés par les autres participants, habitants, associations, ONG, communes, …. ?

3. Le MO affirme que la décision de prendre en compte, peu ou prou, les propositions d’aménagements de son projet apportées lors de la concertation préalable et de le poursuivre ou pas ne relevant que de lui, renvoie, ainsi, ses interlocuteurs à l’enquête d’utilité publique. Cela est compréhensible car le MO est engagé financièrement par son projet.

Mais, cette limite imposée par le MO fragilise et rend stérile la concertation préalable car elle ne permet pas la remise en cause et l’abandon du projet puisqu’elle ne vise qu’au respect de la forme pour l’information sur le projet et non le fond, le projet lui-même.

Cela pourrait faire passer pour une acceptation du projet, amendé ou pas, toute participation du public, d’associations, d’ONG, …, aux différentes phases de la concertation préalable, au risque d’influencer sur la décision finale, en fin du parcours administratif, d’où défiance et refus de participation aux phases de confrontation proposées par le MO.

4. Acceptabilité sociale

Le rapport au territoire, au milieu, au vivant, des opposants au projet SOLARZAC est radicalement différent de celui du MO.

L’argumentaire, plutôt qualitatif, des opposants, fait référence, au ressenti, à l’environnement, la biodiversité, aux politiques publiques en matière d’énergie, d’agriculture, d’environnement, …, au cadre de vie, aux us et coutumes du territoire, … .

L’argumentaire, quantitatif, souvent technologique, industriel, financier, …, du MO est peu appréhendable pour le public, les réponses du MO échappant à tout contrôle, sauf bataille d’experts, sachant ce que ces batailles d’experts/contre experts provoquent en matière de santé publique, environnementale, … ; il en est de même pour la connaissance des lois et réglementations. La concertation préalable par sa durée, sa forme, son engagement financier, …, ne permet pas ces apprentissages.

J’y vois l’expression d’un colonialisme industriel qui, comme tout colonialisme, prétend apporter pour son bien, la lumière et les bienfaits de la civilisation à une population présentée comme arriérée, en retard. Au final, le colon, après distribution de royalties aux pouvoirs locaux, exploite les richesses du territoire au détriment de la population.

Nous n’avons plus de mines, le soleil, le vent et la terre agricole sont nos richesses, nos ressources et les développeurs veulent se les accaparer pour les exploiter, ce que nous refusons pour garder la maîtrise des projets de développements locaux, y compris énergétiques.

Cette partie de la terre d’Occitanie ne doit pas être condamnée à n’être qu’un bronze culs européen via un développement touristique, lui aussi industriel, et « l’arrière pays » à n’être que le dépotoir d’une politique énergétique multipliant les parcs industriels éoliens et photovoltaïques entre lesquels les paysans slalomeraient, subventionnés, pour l’entretien de paysages et sites labellisés ou labellisables, au nom d’un patrimoine, d’une ruralité de pacotille marchandisables par les offices de toutisme et agences de voyage.

Alors, comment, pourquoi concerter préalablement, alors que les mises en présence relèvent d’une confrontation entre des tenants d’arguments objectifs et subjectifs souvent inconciliables, conduisant à une entrée en résistance, hostilités relevant de l’usure procédurière par des recours en cascade, des mises en réseaux de complicité, de solidarités, des escamouches, pouvant amener à la création de ZAD comme à Notre Dame des Landes, Bure, …, ?

La concertation préalable, plutôt que de faciliter la négociation, exacerbe la confrontation entre un projet industriel et les habitants du territoire concernée, situation se renouvelant ultérieurement, lors de l’enquête publique.

Sur le site journals.openedition.org, en novembre 2014 : « Penser l’acceptabilité sociale : au-delà de l’intérêt, les valeurs» :

https://journals.openedition.org/communiquer/584

Sur le site reporterre.net, en date du 29 mai 2013 : « Quand Vinci s’interroge sur

« l’acceptabilité »» :

https://reporterre.net/Quand-Vinci-s-interroge-sur-l

et, en date du 2 janvier 2014 : « L’acceptabilité sociale, ou l’art de faire avaler le béton aux citoyens» :

https://reporterre.net/L-acceptabilite-sociale-ou-l-art

Sur le site theconversation.com, en date du 8 juillet 2016 : « Très ambivalente « acceptabilité sociale» :

https://theconversation.com/tres-ambivalente-acceptabilite-sociale-60478

Sur le site ledevoir.com, en date du 15 mars 2016: « L’«acceptabilité sociale», un concept cynique» :

https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/465467/l-acceptabilite-sociale-un-concept-cynique

et, pour finir :

Communiqué de presse

Lille : perturbation et annulation du débat national sur les déchets radioactifs

Mardi 28 mai 2019, à Lille, un débat national sur la gestion des déchets radioactifs 1 a fait l’objet d’un boycott actif organisé par trois collectifs : Lilleradiée, ANV-COP21 et Extinction Rebellion.

Une consultation perturbée et annulée

Dénonçant un débat qui condamne les citoyen·ne·s à cogérer les déchets radioactifs plutôt que des’interroger sur la pertinence et l’avenir du nucléaire, une cinquantaine de militant·e·s ont investi la réunion de manière non-violente pour mettre en lumière ce tour de passe-passe démocratique. Ils ont rappelé haut et fort les méfaits du nucléaire, qualifié d’écocide et de crime contre l’humanité.

Ils ont également chahuté les représentant·e·s du nucléaire pour empêcher leurs discours, considérés comme de la communication et non de l’information, en scandant « Sortons du nucléaire, halte au faux débat ! » et « On est plus chauds que Cigéo ! ». En parallèle, ils distribuaient un tract expliquant leur position et celles des autres associations ayant décidé de boycotter le débat : Sortir du Nucléaire, la Criirad, associations contre Cigéo… Un des opposants a pris la parole pour affirmer qu’aucun débat ne sera possible sans sortie du nucléaire 2 . Une heure après son commencement, le débat a été annulé par ses organisateur/ice-s.

Un débat hypocrite et biaisé

En matière de nucléaire, les débats publics ne sont pas instaurés pour rechercher les options les plus satisfaisantes pour l’intérêt général, mais pour donner un vernis démocratique à des décisions déjà prises.” 3 Malgré la forte contestation des associations lors des précédents débats publics, deuxlois en 2006 et 2016 4 ont entériné le stockage en profondeur des déchets les plus radioactifs. C’est la même situation pour le sujet polémique du retraitement des déchets : la loi dite de Programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit déjà sa poursuite 5 . Ainsi, sur quoi nous invite-t-on à débattre, si tout est déjà décidé ?

Nous sommes d’autant plus sceptiques qu’”il n’existe aucun mécanisme contraignant qui

garantisse la prise en compte des conclusions [des débats]” 5 Par ailleurs, comment débattre alors que les chiffres sur le volume réel des déchets et sur leur durée de vie sont qualifiés de “faux”6 ?

Un faux débat pour légitimer la poursuite du nucléaire

S’il est évident qu’une réflexion de fond doit avoir lieu pour statuer sur le sort des déchets, nous contestons que celle-ci puisse se tenir dans le cadre proposé par la Commission nationale du débat public. La “maîtrise du cycle de production” et la “bonne gestion” des déchets nucléaires sont des arguments commerciaux fallacieux permettant de rassurer la population et ainsi poursuivre la production d’énergie nucléaire.

Nous dénonçons cette hypocrisie : le nucléaire met en péril notre avenir commun, le risque zéro n’existe pas et l’accident de Fukushima en est un terrible avertissement. Nous exigeons l’arrêt de la production de déchets radioactifs, donc la sortie du nucléaire. Pour les déchets déjà présents, aucun débat démocratique ne peut avoir lieu avant d’avoir enclenché un plan de sortie du nucléaire et un gel de tous les projets d’enfouissement de déchets.

Pour un avenir soutenable : l’urgence de la sobriété !

Contrairement aux idées reçues, nous pourrions parfaitement nous passer du nucléaire sans faire exploser nos émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, il faut s’engager dès aujourd’hui sur la voie de la sobriété, en repensant nos modes de production et de consommation. De nombreux scénarii tels que le scénario négaWatt démontrent qu’une sortie du nucléaire pour 2035 et un mix énergétique 100% renouvelable d’ici 2050 sont possibles 7 .

Dès lors, pourquoi s’obstiner à produire de l’énergie nucléaire pourtant mortifère, autoritaire et de plus en plus chère ? Les solutions sont connues, il n’y a plus à débattre, il faut agir.

1 Site du Débat public sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs.

2 Vidéo du débat, 12 e minute.

3 Communiqué de la Criirad du 2 mai 2019, page 1.

4 Loi du 28 juin 2006 et loi du 26 juillet 2016.

5 Communiqué commun du réseau Sortir du nucléaire et d’associations luttant localement contre Cigéo.

6 “On nous dit que le stock des déchets radioactifs […] est d’1,6 million de m 3 . C’est complètement faux ! […]. La réalité est que si on prend les dépôts les moins présentables […] on arrive à 200 millions de m 3 , soit 125 fois plus !” dénonce le directeur du laboratoire de la Criirad.

7 Brochure de négaWatt, page 8.

 

Contribution n°8

Le projet se situe dans le voisinage immédiat du PNR des Grands Causses et dans le périmètre d’étude portant sur la révision de sa charte.

Le PNR des grands causses à travers son Plan Climat Air Energie Territorial affiche une ambition énergétique s’inscrivant notamment dans la démarche régionale REPOS et la PPE nationale. Cette ambition politique vise à la fois à réduire la consommation énergétique du territoire à travers des mesures ciblées sur les bâtiments, la mobilité prioritairement mais aussi les processus économique ET à accroitre la production des énergies renouvelables à travers un mix énergétique valorisant à la fois les ressources du vent, du soleil, de l’eau et de la biomasse.

Cette politique volontariste remarquée au plan national et régional par plusieurs prix, s’inscrit dans un champ réglementaire adapté, puisque le PNR des Grands Causses a traduit de manière réglementaire et spatiale l’ensemble de ces objectifs en visant à respecter les équilibres environnementaux, sociaux et économiques du territoire.

Pour cela le SCOT identifie à travers sa cartographie et ses éléments réglementaires l’ensemble des zones susceptibles d’accueillir des unités de production ENR et de leur nature. En ce sens, la cartographie et le DOO précisent que le photovoltaïque au sol ne pourra s’installer que sur des zones dites “chahutées” (artificialisées, carrières, délaissés autoroutiers etc…)….cette mesure vient en appui et/ou complément avec l’objectif de préservation des fonciers à destination agricole et des éléments de continuités écologiques (corridor et réservoir).

Au delà, tous les projets d’ENR doivent prévoir une ouverture de leur capital à hauteur de 35 % minimal au profit des citoyens et/ou des collectivités d’implantations.

Les éléments en notre possession laissent à penser à cette heure que l’ensemble de ces critères ne sont pas respectés par le projet SOLARZAC.

Florent TARRISSE

DGS PNR des Grands Causses

Contribution n°9

Le Projet du photovoltaïque sur le Larzac vu d’une autre province française par un spécialiste

Le photovoltaïque dans le Larzac : Un projet de 400 hectares

 

Expert dans le domaine de la production et du transport d’électricité en France,  je pense que ces projets mettent en cause la stabilité de réseau électrique et vont engendrés des variations de transits de courant extrêmement importantes et rapides sur les lignes à très haute tension. De nombreuses lignes très haute tension dans les secteurs concernés ont toutes les chances de déclencher par surcharge ce qui accentuera la difficulté générale de transit et risque d’entrainer un effondrement du réseau régional voir plus. Ces grands projets actuels ne sont pas au point techniquement et répondent plus à des critères d’investissements financiers qu’à de réels besoins technologiques.

La terre reçoit, en plein jour,  quand le ciel est sans nuage, environ 1 000 W/m² de rayonnement solaire. Les panneaux solaires ont un rendement moyen de 11% (mesure réelle sur le terrain) et un facteur de disponibilité 14%. C’est-à-dire qu’avec un panneau de 1 000 W installés qui couvrira en moyenne 11m², vous n’obtiendrez que 110 W pendant 14% du temps… Ce sont donc des installations très médiocres en termes d’efficience. Posés au sol, ces éléments sont un gaspillage de surfaces occupées quasiment pour ne rien y faire: plus moyens de s’y promener ou d’y faire toute autre activité. Quant aux dégâts sur l’environnement, nous y reviendrons plus tard. Bien que de très faible rendement, lorsque que soleil brille sans nuage, aux vues des surfaces concernées, nous avons une pointe importante de production souvent pendant des temps assez courts.

La variabilité de la production est un point qui pose un autre problème extrêmement important. Pleine lumière un jour d’été, 320 MW de production; passage d’un nuage cumulonimbus, la production tombe à 30 MW en moins de 2 minutes puis remonte aussi vite à 300MW pour redescendre à 70Mw au nuage suivant et ceci pendant la moitié de l’après-midi. Comment faites-vous pour tenir compte de cette production ? Dans l’état actuel de la technique, c’est comme si vous conduisiez un véhicule dont vous ne maitrisiez ni l’accélérateur, ni les freins. Il y a dans ce cas production d’une électricité que l’on nomme « fatale ». Son appellation signifie bien ce que cela veut dire. Les programmes « Myrte » en Corse ou Jupiter 1000 à Fos-sur-Mer sont en cours d’expérimentation. Ce n’est que lorsqu’ils seront vraiment au point que l’on pourra envisager une exploitation des grands champs photovoltaïques sans risque pour le réseau. Le principe de Myrte et de Jupiter est de transformer l’électricité produite en surplus en hydrogène, pour se servir ensuite de cet hydrogène pour produire de l’électricité quand on est en manque de production classique. Le système devant être capable de démarrer automatiquement et très rapidement en cas de surproduction d’électricité. Pour l’instant, si sur le plan technique, les résultats semblent satisfaisants mais on est encore bien loin de l’optimisation industrielle et encore plus de l’optimisation économique.

Un autre grand problème du photovoltaïque est son coût exorbitant. Subventionné à des hauteurs qui dépassent l’entendement, les champs de panneaux solaires sont avant tout une chasse aux subventions étatiques qui coutent très chères aux consommateurs et aux contribuables. Le prix du mégawattheure produit atteint parfois 480 € alors qu’avec leurs éoliennes, les danois paient 49.9€ le mégawattheure… Cela laisse rêveur, les panneaux solaires produisent une électricité dix fois plus couteuse. Or l’électricité entre dans quasiment tous les processus de fabrication. Produire une électricité plus chère, c’est augmenter les coûts de production, c’est augmenter les prix de revient, c’est être moins compétitif : ‘est développer le chômage.

Les champs photovoltaïques sont le miroir aux alouettes pour les élus locaux. On leur promet des emplois mais il n’en est rien. Les panneaux photovoltaïques sont des éléments passifs où l’entretien est minime et leur gestion est centralisée. Il ne faut pas croire de résorber le chômage avec ce type d’installation sur une commune. Les recettes des taxes annoncées sont en réalité bien moindres car pour faire passer la pilule, elles sont calculées sur des productions chimériques bien au-dessus de la réalité. Quand les élus constatent les chiffres, il est trop tard pour revenir sur leurs décisions. Et certaines sociétés n’hésitent pas à employer des moyens pour le moins douteux pour convaincre les élus. Malheureusement, des pratiques répréhensibles ont défrayées la chronique dans les pages judicaires des journaux.

Le plus gros perdant sur le tel projet est « l’environnement ». C’est une véritable catastrophe pour la faune, la flore, la biodiversité. Les oiseaux sont éblouis par les reflets des panneaux qui les perturbent dans leur vol et qui les prive de leur habitat, ce qui fait qu’ils quittent la région. Les insectes périssent pour les mêmes causes que les oiseaux et en plus par la chaleur du à l’effet d’albédo (rayonnement en réflexion) des panneaux, ce qui appauvrit la faune mais aussi la flore par un manque de pollinisation. La faune au sol qui voit tout son environnement perturbé, perte de territoire pour les grands mammifères tel que les chevreuils et les sangliers, les petits mammifères verront leur habitat mis à nu et resteront sans protection visuelle et verront aussi leurs ressources alimentaires disparaître. Quant à la flore bien souvent éradiquée avec des désherbants chimiques, elle souffrira du manque de pollens… Que laisserons-nous à nos enfants et petits-enfants ? Plus de flore, quelques broussailles éradiquées pour l’accès et une érosion par les écoulements  des eaux. Ces processus ont été maintes et maintes fois vérifiés sur des projets industriels de ce type.

Le cycle de vie des panneaux solaires est encore énergiquement négatif. C’est à dire que l’énergie consommée pour extraire les minéraux pour ses composants, pour le fabriquer, pour le transporter, pour le monter et l’entretenir, pour le recycler et dépolluer le site, est plus importante que l’énergie que fournira le panneau lui-même, en tenant compte de son rendement et de son facteur de charge ce que beaucoup de monde oublie.

Un dernier point qui nous vient des États-Unis. Le montage financier pour la création de champs photovoltaïques est souvent un consortium d’entreprises. Cette nouvelle entreprise crée pour la situation empoche les subventions et tous les bénéfices financiers possibles et les fait remonter aux sociétés mères. Puis quand vient l’heure des grosses dépenses de réinvestissements, de recyclage et de dépollution du site, comme par hasard, l’entreprise concernée est alors en faillite et n’assume pas ses obligations de dépollution et de remise en état du site. Un processus classique car ce n’est pas l’aspect production d’électricité qui intéressent les industriels mais uniquement l’aspect financier.

En synthèse ce projet dans le Larzac, zone de biodiversité est :

Une aberration technique et technologique par son ampleur mettant en danger la stabilité du réseau.

Une production insignifiante au regard des destructions engendrées.

Le résultat d’une chasse aux subventions sans un réel intérêt pour la production d’électricité.

Une destruction de la faune, de la flore, de la biodiversité…

Une manœuvre financière qui va se faire au détriment du consommateur et du contribuable.

Une source à longtemps termes de pollution et de problème de recyclage.

Ce type d’installation ne peut voir le jour qu’avec la conjoncture de trois éléments :

L’incompétence générale, le manque de culture et de hauteur de vue  des soi-disants experts et techniciens de haut vol qui pour être mis en évidence sont prêts à dire et faire n’importe quoi.

D’une idéologie politique sectaire complètement hors sol qui qui n’a aucun lien avec la réalité et qui regarde les problèmes avec des œillères en croyant aux chimères d’un monde merveilleux où tout est beau et apaisé.

A des esprits financiers dont le seul but est de faire des profits en utilisant tous les stratagèmes quand bien même ils détruisent tout, saccagent l’environnement et coupent la branche sur laquelle on est assis.

Il y a de nombreux toits dans le monde agricole qui peuvent accueillir la même surface de panneaux solaires mais sur un habitat dispersé évitant les grosses fluctuations de production, évitant la destruction de l’environnement, évitant la concentration technique et financière d’un tel projet.

Pour tout connaisseur de la production et du transport de l’électricité, qui sait prendre de la hauteur et mettre en balance les différents aspects du problème sans idéologie ni parti pris:

Ce projet ne doit pas voir le jour.

Luten Ar Noz

Pour consulter la réponse d’Arkolia Énergies, cliquez ici.

Contribution n°10

Ce projet nous est présenté par le développeur comme étant très innovant. Tout d’abord quelques remarques sur le degré d’innovation du projet :

  1. Innovant au niveau technologique avec de la captation de C02 et une électrolyse (cas N°3). Évidemment qu’il est important de développer de nouvelles technologies pour notre pays afin de répondre aux défis du futur ! Dans le cas présent, il aurait été intéressant que soit plus détaillé pourquoi on veut faire cette usine à gaz.
    – En effet, c’est bien de vouloir réduire le CO2 produit par 5 -10.000 voitures qui est à mettre en relation avec 40 mio de véhicules en circulation dans notre pays. Il serait d’ailleurs intéressant de connaître l’empreinte foncière que cette installation apporte. De même, il serait intéressant de connaître l’empreinte carbone de cette technologie à la sortie.
    – De même, pour souligner le caractère innovant, il aurait été intéressant d’avoir toutes les précisions sur le degré d’avancement de ces technologies développées par Arkolia Énergies, ce qui a été fait et les résultats obtenus. Arkolia Énergies possède-t-il des brevets déposés ou obtenus?
    – Sauf erreur de ma part, j’ai cru comprendre que le sujet n’était qu’au stade des études. Néanmoins, il aurait été intéressant à ce stade de connaître le coût de traitement estimatif de la tonne de CO2.
    – En dernier ressort, le Larzac n’est certainement pas la zone française avec la concentration la plus élevée en CO2. De ce fait, les conditions environnementales, physiques et chimiques optimisées pour tester ce type de technologies ne paraissent pas réunies sur le Plateau du Larzac. Le Larzac n’est pas un puits de CO2comme peut l’être une centrale thermique par exemple.
    – Du point de vue process environnemental, il vaut mieux éviter d’émettre du CO2 (p.e. la voiture hybride), plutôt que de chercher en moyenne 400 ppm (parties par million) dans l’atmosphère pour les collecter et les traiter, ce qui va coûter très cher à la collectivité pour réduire la concentration globale de CO2 dans l’atmosphère peut être de 1ppm. La nature et les arbres font mieux et plus vite que toute technologie de ce type!

Conclusions: au niveau technologique, rien qui ne fasse réellement avancer la thématique de réduction de CO2.

  1. Innovant au niveau agricole en nous indiquant la création de 400 ha de prairies et en faisant pratiquer le pastoralisme appelé « agropastoralisme » pour que le projet soit estampillé d’une « belle » image agricole.
    a. Pour rappel : utiliser des moutons pour nettoyer les parcs PV est chose courante depuis 2011. Ceci a contribué de manière naturelle à effectuer de manière écologique une opération de maintenance nécessaire et sans coût additionnel pour l’opérateur, au contraire !
    b. La communication moderne actuelle nous a transformé cette simple opération de maintenance en agropastoralisme au degré qu’il sert maintenant d’alibi pour développer et construire des parcs PV. Certains développeurs le catalogue même dans la famille de l’agrovoltaïsme. Tout ceci n’est qu’un abus de communication. Il est temps d’être honnête et de mettre en place une définition identique pour tous qui doit être la plus pure étymologiquement.
    c. Dans ce contexte, je tiens seulement à rappeler que pour faire de l’agrovoltaïsme, deux conditions sont requises à minima:
    i. Les modules doivent être à une hauteur du sol d’au moins 4 m pour permettre la croissance de plantes avec une quantité suffisante de lumière
    ii. De permettre aux machines agricoles de travailler toute la surface de terre en dessous.
    iii. L’agriculteur de faire travailler cette terre nourricière et récolter tous les ans le fruit de son travail pour commercialiser un produit nourrissant notre pays.

Conclusions: Au niveau innovation agricole, rien de réellement innovant dans ce projet

Un dernier commentaire général sur le projet présenté :

  1. Le PV est une technologie de moins en moins chère et qui est, par excellence, LA technique de production décentralisée d’énergie. Il est reconnu de toute part que le futur de la production d’énergie sera décentralisé. La transition énergétique doit permettre l’adaptation des réseaux à cette nouvelle potentialité.
    b. Dans le cas présent, en tant compte du coût du transport, de la perte sur 30-50 ans des revenus des terres nourricières, construire des parcs d’une telle taille en France est un gâchis complet qui contribue très fortement à la mise en danger de notre sécurité alimentaire. L’argument indiquant que ces terres ne sont pas utilisées à ce jour, ne tient pas ! S’il avait voulu, le propriétaire aurait déjà pu soutenir le développement du pastoralisme du Larzac au lieu d’attendre ce projet. Cette question mérite d’être posée.
    c. Certes, dans le plan futur de sécurisation de notre énergie, il faudra certainement utiliser des terres agricoles. Des techniques spécifiques agrovoltaïques existent et ont déjà été mise en œuvre avec succès depuis 2011 par exemple en Italie sur des surfaces de 15 ha d’un tenant. L’empreinte foncière réelle est de l’ordre de 1,2% net et cela veut dire que le reste est une surface entièrement cultivable. Les parcs PV sont alors encore de taille acceptable pour autant qu’il y ait eu un dialogue préalable avec l’agriculteur qui cultive le champ. Ce type de technologie permet à l’agriculteur dans certains cas d’augmenter sa production, un peu ou beaucoup plus selon le type de culture envisagée. L’agriculteur doit continuer à façonner la terre de nos ancêtres vers le modernisme. Malheureusement, rien de tout ceci ne se retrouve dans l’approche de ce projet.

La notion opportuniste est bien trop visible dans le projet présenté avec des innovations qui n’en sont pas, où qui n’ont aucun effet induit au niveau industriel pour notre pays. C’est pour tous les arguments mentionnés ci-dessus que ce projet ne pourra jamais être accepté par une population dont le bon sens prime au-delà de l’avantage financier induit et immédiat.

Contribution n°11

Le Réseau des Grands Sites de France (RGSF) est l’association nationale qui regroupe les collectivités gestionnaires des Grands Sites labellisés ou en projet, engagés dans la politique des Grands Sites de France portée par le ministère en charge de la Transition Ecologique et Solidaire. Prolongement de la loi sur la protection des Sites, cette politique et les projets mis en œuvre localement par les collectivités gestionnaires, visent la protection, la gestion et la mise en valeur des sites exceptionnels pour leur paysage et leur biodiversité, et de forte notoriété, dans une perspective de développement durable.

Le Cirque de Navacelles a été labellisé Grand Site de France en 2017. Ce site remarquable fait également partie du Bien “Causses et Cévennes, paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen”, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2011 et est recouvert sur sa totalité par le réseau Natura 2000.

Un projet de construction de centrale photovoltaïque industrielle est prévu en cœur de site, sur le périmètre du Bien UNESCO et du Grand Site de France du Cirque de Navacelles allant totalement à l’encontre des politiques de reconnaissance, de valorisation et de protection des paysages et cultures agropastorales de ce territoire, développées depuis plus de vingt ans. Le Syndicat Mixte de gestion du Grand Site du Cirque de Navacelles (membre du Réseau des Grands Sites de France), le Centre permanent d’Initiative pour l’environnement (CPIE) des Causses méridionaux et les élus locaux ont fait part de leur opposition à ce projet sous la forme de deux motions à Monsieur François de Rugy, Ministre de la Transition écologique, sociale et solidaire. Ils ont également alerté le Centre du Patrimoine Mondial.

Le Réseau des Grands Sites de France exprime son plein soutien aux élus locaux et tient à s’associer à leur opposition au projet. Le précédent que créerait ce projet pourrait conduire à remettre en cause la conservation des paysages qui fait l’objet de la démarche Grands Sites de France. Elle pourrait également remettre en cause la qualité des paysages du Bien «Causses et Cévennes» et donc le maintien de l’inscription au patrimoine mondial au titre des paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen.

Par ailleurs, les Grands Sites de France et notre Réseau se sont engagés dans un partenariat avec le Ministère de la Transition écologique, sociale et solidaire en tant que territoires d’expérimentation pour la mise en œuvre de la Transition énergétique. A ce titre, nous sommes particulièrement concernés par les enjeux de compatibilité entre la préservation du paysage et les projets de transition énergétique.

Association Nationale Réseau des Grands Sites de France (RGSF)

Contribution n°12

Ci-dessous la motion adoptée à l’unanimité par la commune de Sorbs en Réunion du Conseil Municipal du 5 avril 2019.Sorbs le 5 avril 2019,

Motion concernant le projet de Centrale Photovoltaïque sur la commune de Le Cros.

La société Arkolia Énergies propose sur la commune de Le Cros d’installer une centrale photovoltaïque sur environ 400 hectares, centrale couplée à un projet de production de gaz méthane.

Lors du Conseil Municipal du 5 avril 2019, les élus ont débattu de ce projet. Il en ressort que la Commune de SORBS ne peut le soutenir pour au moins 4 raisons majeures.

  1. Contraire aux labels de protection du patrimoine :
    En effet, celui-ci se trouve dans le périmètre UNESCO et du label Grand Site de Navacelles. Une telle installation est incompatible avec ces labels et amènerait un très fort risque de perte de ceux-ci. De plus le Conseil Scientifique de l’Entente Causses et Cévennes a pris une délibération en date du 22 mars 2019 stipulant que :
    « dans la zone cœur du bien:
    • toute installation photovoltaïque industrielle est à exclure, au même titre que l’éolien industriel,
    • les installations photovoltaïques en toiture pourraient être autorisées sur les bâtiments techniques ou d’habitation sans valeur patrimoniale avérée, sous réserve d’en limiter la surface et qu’il n’y ait pas d’impact architectural et paysager non maîtrisé ; »
  2. Atteinte à la biodiversité et au pastoralisme

Alors que le projet se situe en zone ZNIEFF et Natura 2000, il porte à la fois atteinte à la biodiversité et à la protection de plusieurs espèces protégées aux niveaux national et européen.

Situé sur des terres agricoles, il gèle l’installation d’éleveurs, alors que l’on sait que le pastoralisme est le meilleur mode de gestion de ce territoire.

  1. Incohérent en terme d’aménagement du Territoire à l’échelle de la Communauté de Communes et du Pays Coeur d’Hérault
    Les attendus de l’État, dans le cadre du PLUi, mettent en avant que les projets photovoltaïques au sol ne doivent pas se trouver en zone naturelle ou agricole des documents d’urbanisme. C’est le cas de ce projet.
    Par ailleurs, à l’échelle du Pays Coeur d’Hérault, il est aujourd’hui débattu d’une artificialisation des sols pour les 20 ans à venir de 600 hectares. On se rend bien compte que ce projet n’est pas l’échelle du territoire qui l’entoure.
  2. Un projet consommateur d’une ressource rare : l’eau

Alors que la gestion de la ressource en eau est un enjeu majeur des prochaines années, le projet doit consommer 80 000m3/ an. En comparaison, le SIVOM du Larzac qui gère l’alimentation en eau potable pour le Larzac méridional distribue 135 000m3/ an à la population. Où pourrait-on trouver une telle ressource ?

Pour toutes ces raisons, ce projet vient en contradiction avec le projet stratégique du territoire mené depuis des années, et en particulier par la Communauté de Communes du Lodévois et Larzac, tant au niveau économique (touristique et agricole), environnemental (patrimoine, biodiversité et eau) et urbanistique.

Par ailleurs, les élus de la commune réaffirment leur volonté comme cela a déjà été fait sur les communes de Lodève, le Bosc et Soumont, de développer des énergies renouvelables sur les terrains adaptés à celles-ci.

Motion adoptée à l’unanimité
Séance du Conseil Municipal du 5 avril 2019

Contribution n°13

Ci-dessous la motion adoptée par le Conseil Scientifique de l’Entente Causses et Cévennes co-gestionnaire du bien UNESCO Causses et Cévennes.

CONSEIL SCIENTIFIQUE DES 21 ET 22 MARS 2019
OBJET : MOTION DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU BIEN UNESCO CAUSSES ET CÉVENNES SUR LES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES.

Le 28 juin 2011, les Causses et les Cévennes ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité au titre de « paysage culturel vivant et évolutif de l’agropastoralisme méditerranéen ».
La Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce Bien UNESCO des Causses et des Cévennes s’illustre par le façonnage millénaire des milieux naturels par l’activité agropastorale et repose de ce fait sur des paysages remarquables.
L’État français a pris l’engagement de préserver cette VUE et se doit de sauvegarder ces paysages, le patrimoine matériel et immatériel lié aux pratiques d’élevage.
Ayant eu connaissance de projets d’installations photovoltaïques, le conseil scientifique attire l’attention de l’État sur la nécessité de préserver l’intégrité du Bien dans toutes ses dimensions dont l’agropastoralisme, les paysages, le patrimoine et la biodiversité.
Il a conscience que, au titre de la transition énergétique pour la croissance verte, la réduction des gaz à effets de serre est indispensable mais celle-ci doit d’abord passer par une maîtrise, voire une réduction, de la consommation énergétique.
Cette transition énergétique doit également être raisonnée au sein du projet territorial intégré et non isolément. Le paysage est un élément clef de l’attractivité d’un territoire, d’une économie importante et non délocalisable, et, dans le cas des Causses et des Cévennes, une reconnaissance directe des activités humaines existantes sur ce territoire.
C’est pourquoi le conseil scientifique considère, compte tenu de l’intérêt général que représente la préservation des paysages que :
– dans la zone cœur du Bien: toute installation photovoltaïque industrielle est à exclure, au même titre que l’éolien industriel, les installations photovoltaïques en toiture pourraient être autorisées sur les bâtiments techniques ou d’habitation sans valeur patrimoniale avérée, sous réserve d’en limiter la surface et qu’il n’y ait pas d’impact architectural et paysager non maîtrisé ;
– dans la zone tampon du Bien, le cas échéant, les installations photovoltaïques industrielles au sol ne devraient être envisagées que dans les zones déjà artificialisées sans valeur patrimoniale, archéologique ou écologique, sous réserve de leur intégration architecturale et paysagère et d’une maîtrise de leurs impacts environnementaux et paysagers, notamment sur le cœur du Bien.
Cette motion a pour vocation à éclairer l’élaboration des schémas de cohérence territoriale, ou tout autre document de programmation, de planification et d’urbanisme, ainsi que l’instruction d’éventuels projets.
Fait à FLORAC-TROIS-RIVIERES,
le 22 mars 2019.

Contribution n°14

J’espère de tout coeur que le projet SOLARZAC sur le domaine de Calmels sur ma commune n’aboutira pas !

Ludovic Seguret.

Tête de liste à la prochaine élection municipale

Contribution n°15

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Contribution n°16

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Contribution n°17

Je pense que ce projet est structurant pour le territoire par plusieurs aspects. Les emplois : je ne comprends pas comment la création de plus de 50 emplois locaux peut être si peu entendue par les habitants et les élus. C’est un bénéfice pour le plateau qu’on ne peut pas négliger. Le deuxième point important : le retour à l’élevage sur Calmels. Si ça fonctionne ailleurs, ça peut fonctionner ici et faire vivre des éleveurs. Aujourd’hui, Calmels c’est de la chasse commerciale, des bêtes élevées et nourries par le propriétaire, aucune culture ne peut pousser sur ces terres… C’est impossible d’y mettre de l’élevage dans les conditions actuelles. Si le projet permet de travailler le sol pour y faire de l’agropastoralisme, c’est plutôt une bonne idée. Enfin, le domaine de Calmels est aujourd’hui fermé et clôturé, c’est une propriété privée ; avec ce projet il pourra être à nouveau ouvert et accessible aux habitants. C’est une opportunité intéressante pour les habitants. Je pense qu’il faut continuer à regarder ce projet.

Pour conclure, et certainement le plus important, je préfère utiliser un KW issu de panneaux plutôt qu’un KW issu du nucléaire.

Bernard Bringuier, habitant

Contribution n°18

MOTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU CPIE DES CAUSSES MÉRIDIONAUX SUR L’INSTALLATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE
SUR LA COMMUNE DU CROS (HÉRAULT)

La société Arkolia propose, sur la commune du Cros, d’installer une centrale photovoltaïque avec méthanation sur environ 400 hectares.
Lors du Conseil d’Administration du 2 mai 2019, les membres ont débattu de ce projet.

Le CPIE des Causses Méridionaux a conscience que, au titre de la transition énergétique pour la croissance verte, la réduction des gaz à effets de serre est indispensable mais celle-ci doit d’abord passer par une maîtrise, voire une réduction drastique, de la consommation énergétique.
Cette transition énergétique doit également être raisonnée et intégrée aux projets territoriaux et non émerger isolément. Il est nécessaire de préserver l’intégrité du territoire du Causse du Larzac dans toutes ses dimensions dont l’agropastoralisme, la biodiversité, les paysages et le patrimoine. L’avis des habitants du Causse, représentés dans les collectivités, les associations et les instances professionnelles est à prendre en compte avant tout lancement de projets industriels.
Conformément à ce préambule et aux débats du Conseil d’Administration, il ressort que le CPIE des Causses Méridionaux ne peut soutenir ce projet pour au moins 6 raisons majeures.

Le Conseil d’Administration prend en compte, dans son positionnement, l’emprise de la centrale mais également l’impact des travaux de raccordement aux réseaux électriques et de gaz.

1- Atteinte à la biodiversité :
Le projet se situant en zone ZNIEFF, Natura 2000 et PNA porte à la fois atteinte à la biodiversité et à la protection de plusieurs espèces ou habitats d’espèces protégés aux niveaux national et européen (Crave à bec rouge, Aigle royal, orchidées…). En artificialisant le terrain, la flore sera détruite et la faune protégée perdra ses zones d’alimentation ou de reproduction.

2- Atteinte au pastoralisme :
Situé sur des terres agricoles, le projet hypothèque tout usage pastoral, alors que l’on sait que le pastoralisme est le meilleur mode de gestion de ce territoire.
De manière plus globale, ce projet constituerait un précédent. Il y a donc un risque fort de marchandisation des terres agricoles au profit des projets industriels de l’énergie photovoltaïque et éolienne. Dans le futur, nous pourrions voir de nombreuses propriétés agricoles des Grands Causses, se convertir en centrales photovoltaïques ou éoliennes, et une remise en cause de l’ensemble des politiques de soutien à l’agriculture pastorale. Cela en contradiction avec l’ensemble des politiques de soutien à l’agriculture menées depuis plusieurs décennies (OCAGER, Relance, Terra Rural, aide à la commercialisation, promotion…).

3- Contraire aux labels de protection du patrimoine :
Ce projet se trouve en totalité dans la zone cœur du Bien UNESCO des Causses et des Cévennes et du label Grand Site de France du Cirque de Navacelles. Une telle installation paraît être incompatible avec ces inscriptions prestigieuses et amènerait un très fort risque de perte de ces reconnaissances.
Le CPIE des Causses Méridionaux, co-gestionnaire du Bien UNESCO des Causses et des Cévennes, rappelle que le 28 juin 2011, les Causses et les Cévennes ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité au titre de « Paysage culturel vivant et évolutif de l’agropastoralisme méditerranéen ». La Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce Bien UNESCO des Causses et des Cévennes s’illustre par le façonnage millénaire des milieux naturels par l’activité agropastorale et repose de ce fait sur des paysages uniques.
Les Grands Sites de France labellisés et en projet constituent des territoires d’exception, reconnus pour leur paysage remarquable. Ils participent de la politique nationale des Sites classés au titre de la loi de 1930 (articles L.341 et suivants du code de l’Environnement) qui identifie les « Monuments naturels et les sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire et pittoresque » méritant de bénéficier d’une protection de rang national.

4- Un projet consommateur d’une ressource rare : l’eau
Alors que la gestion de la ressource en eau est un enjeu majeur des prochaines années (pour la consommation humaine, l’agriculture ou encore la biodiversité), la géologie karstique du Larzac, perméable « en grand » a toujours fait de l’eau un produit très rare. Le projet doit consommer 80000m3/an. En comparaison, le SIVOM du Larzac qui gère l’alimentation en eau potable pour le Larzac Méridional distribue 135000m3/an à la population. Il est important de laisser s’infiltrer l’eau dans le Causse car c’est un réservoir qui permet d’alimenter de nombreuses rivières ; la Vis et la Lergue pour ne citer que les plus importantes.

5- Incompatible avec le tourisme développé sur le territoire :
Le territoire du Bien UNESCO accueille des touristes cherchant, en majorité, le repos, les grands paysages et la rencontre avec les agriculteurs.
Le paysage est donc un élément clef de l’attractivité d’un territoire, d’une économie importante et non délocalisable, et, dans le cas des Causses et des Cévennes, une reconnaissance directe des activités humaines existantes sur ce territoire.

6- Incohérent en terme d’aménagement du Territoire à l’échelle de la Communauté de Communes :
Les attendus de l’État, dans le cadre du PLUI, mettent en avant que les projets photovoltaïques au sol ne doivent pas se trouver en zone naturelle ou agricole des documents d’urbanisme. C’est le cas de ce projet.

Pour ces 6 raisons, ce projet vient en contradiction avec les valeurs défendues par le CPIE des Causses Méridionaux.

Plus largement, le CPIE des Causses Méridionaux pense que :
• dans la zone cœur du Bien UNESCO :
• toute installation photovoltaïque industrielle est à exclure, au même titre que l’éolien industriel
• les installations photovoltaïques en toiture pourraient être autorisées sur les bâtiments techniques ou d’habitation sans valeur patrimoniale avérée, sous réserve d’en limiter la surface et qu’il n’y ait pas d’impact architectural et paysager non maîtrisé.
• dans la zone tampon du Bien UNESCO : les installations photovoltaïques industrielles au sol ne devraient être envisagées que dans les zones déjà artificialisées sans valeur écologique, agricole, patrimoniale

Le Conseil d’Administration, après en avoir délibéré, APPROUVE la motion contre le projet de centrale photovoltaïque.

Contribution n°19

CONSEIL SCIENTIFIQUE DES 21 ET 22 MARS 2019
OBJET : MOTION DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU BIEN UNESCO CAUSSES ET CÉVENNES SUR LES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES.
Le 28 juin 2011, les Causses et les Cévennes ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité au titre de « paysage culturel vivant et évolutif de l’agropastoralisme méditerranéen ».
La Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce Bien UNESCO des Causses et des Cévennes s’illustre par le façonnage millénaire des milieux naturels par l’activité agropastorale et repose de ce fait sur des paysages remarquables.
L’État français a pris l’engagement de préserver cette VUE et se doit de sauvegarder ces paysages, le patrimoine matériel et immatériel lié aux pratiques d’élevage.
Ayant eu connaissance de projets d’installations photovoltaïques, le conseil scientifique attire l’attention de l’État sur la nécessité de préserver l’intégrité du Bien dans toutes ses dimensions dont l’agropastoralisme, les paysages, le patrimoine et la biodiversité.
Il a conscience que, au titre de la transition énergétique pour la croissance verte, la réduction des gaz à effets de serre est indispensable mais celle-ci doit d’abord passer par une maîtrise, voire une réduction, de la consommation énergétique.
Cette transition énergétique doit également être raisonnée au sein du projet territorial intégré et non isolément. Le paysage est un élément clef de l’attractivité d’un territoire, d’une économie importante et non délocalisable, et, dans le cas des Causses et des Cévennes, une reconnaissance directe des activités humaines existantes sur ce territoire.
C’est pourquoi le conseil scientifique considère, compte tenu de l’intérêt général que représente la préservation des paysages que :
– dans la zone cœur du Bien: toute installation photovoltaïque industrielle est à exclure, au même titre que l’éolien industriel, les installations photovoltaïques en toiture pourraient être autorisées sur les bâtiments techniques ou d’habitation sans valeur patrimoniale avérée, sous réserve d’en limiter la surface et qu’il n’y ait pas d’impact architectural et paysager non maîtrisé ;
– dans la zone tampon du Bien, le cas échéant, les installations photovoltaïques industrielles au sol ne devraient être envisagées que dans les zones déjà artificialisées sans valeur patrimoniale, archéologique ou écologique, sous réserve de leur intégration architecturale et paysagère et d’une
maîtrise de leurs impacts environnementaux et paysagers, notamment sur le cœur du Bien. Cette motion a pour vocation à éclairer l’élaboration des schémas de cohérence territoriale, ou tout autre document de programmation, de planification et d’urbanisme, ainsi que l’instruction
d’éventuels projets.
Fait à FLORAC-TROIS-RIVIERES,
le 22 mars 2019.

Contribution n°20

Pourquoi ce sectarisme contre le Larzac du Caylar ?

 

Habitant Les Rives, proches du Caylar, je vois un Larzac en cours de transformation. Le Larzac avec ses moutons et ses militaires est en train d’évoluer fortement.

 

Ces actions traditionnelles depuis les années 1970, auxquels beaucoup ont participées, ont permis de sensibiliser la France à une agriculture malade. Le projet d’extension du camp militaire arrivait dans une période où les militaires n’étaient pas en odeur de sainteté et a servi à mobiliser sur des sujets sociaux où certes, l’agriculture était présente. Mais le temps a passé, tous ont vieilli. Aujourd’hui, on remarque que l’installation de la Légion apporte un développement supplémentaire à un territoire où l’autoroute A75 joue son rôle. Personne ne se plaint de liaisons plus rapides. De zones desservies où l’étude des sols est partielle. Des perspectives de désenclavement qui attirent des éoliennes. Des études qui sont faites pour connaître les effets sur la faune ailée, mais dont on se demande pourquoi ne pas les avoir faits avant ? Même les millavois qui regardaient le plateau de manière hautaine, construisent des ateliers, des usines, des commerces, là-haut ! Le Larzac se développe et c’est bien ainsi. La cavalerie devient une ville créant des emplois et de la richesse. Qui l’eut dit !

 

Toutefois, je suis bien en peine de trouver les mêmes marques de développement quand on arrive au pas de l’escalette. Bien entendu, l’aire autoroutière du Caylar amène un regain d’activités et des commerces qui font la liaison avec le village. Des emplois ont été créés. Mais est-ce suffisant ? L’appartenance de ce bout de Larzac à la plaine du Lodévois ne donne pas beaucoup de chances à ces terres qui sont différentes d’en bas mais qui sont la porte sud du Languedoc. Il paraît possible d’envisager une vitrine où l’économie aurait des choses à dire et créerait des activités dans un cadre cohérent. Alors c’est vrai, le projet de panneaux photovoltaïques présenté a une dimension incroyable et mériterait un ajustement, mais ce projet très typé peut entraîner d’autres opportunités. Je ne remets pas en cause les efforts de notre filière viande en cours de consolidation par des jeunes, mais un environnement économique plus favorable n’est pas pour leur déplaire.

 

C’est vrai que nous accueillons de plus en plus de personnes intéressées par des opportunités immobilières et à la recherche de lieux de tranquillité et si cela est le cas, c’est grâce à l’autoroute. Il serait souhaitable que cette infrastructure de communication puisse apporter aussi du développement. Même si la population de ce Larzac héraultais est faible, il ne souhaite pas rentrer dans des conditions de vie où la faune et la flore prennent une place monopolisatrice. Comme le disait un autre, on ne veut pas être un sanctuaire, car si des populations connaissent bien la nature c’est bien, et avant tout, celles qui sont originaires de ces terres. On ne peut mettre en difficulté ceux qui aident à préserver la nature, mais il est souhaitable d’avoir une attitude raisonnée. Je suis interrogatif sur les mesures environnementales souples permanentes en vigueur sur le nord du Larzac malgré quelques manifestations ponctuelles. Deux poids-deux mesures. Si dans la pleine, beaucoup d’espèces disparaissent par une densité de plus en plus forte, soyons raisonnables et ne faisons pas porter des situations idéales écologiques à des gens qui ont de la peine à voir leurs villages qui se dépeuplent et qui veulent vivre chez eux avec les conditions modernes de confort, de vie, de déplacement. Oui, c’est vrai, c’est un territoire agropastoral, je suis bien placé pour le savoir ; mais dont on a à tout jamais figé les choses. L’éleveur a fait des efforts énormes pour maîtriser la qualité de ses troupeaux, nous surveillons leur état sanitaire, leur déplacement. De quel droit, on viendrait nous expliquer des conditions de vie agricole à respecter de façon idéale quand nous avons chèrement payé par des disparitions d’exploitations. Nous avons besoin d’un co-développement pour ne pas se sentir seul. La proximité de projet permet d’envisager un futur pour des terres dont on nous a dit qu’elles ne valaient rien. La mixité c’est aussi de trouver des solutions économiques où nous professionnels de la terre, trouverons les moyens d’accompagner l’originalité de la faune et de la flore de ce pays du Larzac. Ainsi, on pourrait avoir comme impression que la plaine du Lodévois se défausse sur le Larzac héraultais des espaces nécessaires à la préservation ou à un tourisme de nature, laissant la plaie se développer avec des quartiers entiers pavillonnaires autour des villages. Comme si la spéculation était la première priorité du développement. Le Larzac héraultais a besoin de projet, sinon on tombera dans la situation d’une réserve d’indiens si chère aux nouveaux venus à la recherche de coin tranquille et de clochers qui ne sonnent plus. Enfin, ce projet d’énergies renouvelables semble démesuré, c’est vrai. Mais est-il dans une localisation qui gêne, je ne le pense pas. N’idéalisons pas cette terre, elle a ses caractéristiques, son histoire et sa valeur économique. Les quelques idées que j’entends ne semblent pas idiotes quant à la possibilité d’utiliser les zones sous les panneaux photovoltaïques, je connais plus d’un éleveur qui serait intéressé pour la qualité de l’herbe et la protection de la pluie pour ses animaux. Il y a toutefois un problème que je vois, c’est que cette terre appartient viscéralement à ceux d’ici. Peut-on envisager des accords locaux si le projet se fait ? Une sorte de métayage pour l’entreprise ? Un propriétaire actuel avec un accord à terme de vente à des collectivités ou autres ? Il ne faudrait pas que notre coin devienne un Disneyland de la préservation. Ce qui me fait dire cela, c’est que tous les projets touristiques liés à des sites locaux sont orientés vers le sud et irriguent les communes de la plaine, peu sont aménagés en direction de nos communes. Et rien n’est plus facile de détourner l’attention des gens sur un projet qui peut sembler peut-être à reformuler, à amender mais qui donne espoir à certains comme moi de trouver une nouvelle voie. On aura toujours une attention soutenue et permanente pour la faune, la flore, et le respect d’une activité traditionnelle de la brebis qui a fait vivre et fait vivre encore nos familles, mais composons ensemble plutôt que de rester figé dans des positions idéalistes qui n’entraînent que des rancœurs radicales.

Olivier

Contribution n°21

MAIRIE DES RIVES

Place de la Mairie

34520 LES RIVES

Le 18 Juillet 2019

Contribution de la commune de LES RIVES

Nous avons assisté à l’avant-dernière réunion de la concertation préalable du 17 Juillet à LE CAYLAR.

Au cours de cette réunion, il a été dit que les collectivités territoriales telles que les communes, les communautés de communes, les départements, la région pourraient devenir copropriétaires de la ferme de CALMELS en créant une structure adéquate qui reste à définir. Cet espace serait ensuite loué à l’’exploitant, à savoir la société ARKOLIA Énergies. Il semblerait que l’encaissement des loyers durant 15 à 20 ans permettrait d’amortir l’achat. Resterait donc une vingtaine d’années qui sera tout bénéfice.

Dans ces conditions, la mairie de LES RIVES se déclare prête à envisager l’acquisition d’une fraction de la ferme.

En effet, nous considérons qu’il est préférable que ce millier d’hectares reste la propriété de notre territoire plutôt que de risquer de tomber entre les mains d’investisseurs indélicats pour y faire on ne sait quoi.

En second lieu, nous pensons que favoriser la mise en place d’installations produisant une énergie renouvelable est un acte citoyen allant dans le sens de la transition énergéique voulue par le gouvernement.

En troisième lieu, les retombées fiscales payées par l’exploitant ARKOLIA Énergies, entrant dans les caisses des collectivités, constituent une rentre assurée pour les 30 à 40 années qui viennent. Cet argent ne peut que favoriser le développement de nos territoires.Enfin, le fait qu’ARKOLIA Énergies fasse appel au crowdfunding pour financer une partie de son projet va dans le sens d’une plus grande participation citoyenne aux projets locaux. Faire participer financièrement la population au développement de leur région permet de réduire les oppositions, en coupant court à l’idée, par exemple, que de grands groupes s’enrichissent à leurs détriments.

En conclusion, notre commune soutient non seulement le projet, mais est aussi prête à participer à son financement dans des conditions restant à définir.

Veuillez croire, par cette contribution, à l’expression de nos meilleurs sentiments.

Contribution n°22

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Contribution n°23

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Contribution n°24

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Contribution n°25

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Contribution n°26

Alexandre TEISSERENC, 19 Juillet

Je suis agriculteur et apporte mon plein soutien au projet SOLARZAC.

C’est un très bon projet, d’abord d’un point de vue écologique. Sur ce site, l’intérêt serait de rendre des hectares à la nature, par rapport à l’activité actuelle qui est commerciale et qui appauvrit le site en termes de ressources.

Je suis sensible à ce projet qui est à mon sens novateur et qui ne se représentera pas.

En tant qu’ancien militaire, j’entends beaucoup parler de l’identité du Larzac et de son histoire. Or, il faut dépasser ce cap et nous devons être motivés par la possibilité de rendre ce domaine au public et aux collectivités.

Il faut être précurseur. C’est pourquoi je suis favorable à ce projet, sous garantie que seront préservées toutes les qualités du site.

Contribution n°27

Suite aux différents ateliers, Ce projet me semble aller dans le sens de l’exploitation de notre ressource qu’est le soleil pour nous diriger vers une production d’énergie verte. Je regrette que certaines instances refusent le dialogue, car c’est par là peuvent être levés tous les doutes.
Si un regard plutôt positif en vue de la transition énergétique nous anime, nous regrettons que les projets n’aillent pas vers une production d’énergie de proximité. Nous serons vigilants sur les covisibilités depuis LE CROS et nos chemins traditionnels de randonnée.
Nous serons vigilants sur les retombées financières pour la commune de LE CROS qui sont “ridicules“ dans les trois projets présentés. Nous sommes contre des retombées financières qui tomberaient dans le puit sans fond des grandes structures administratives, alors que LE CROS serait en première ligne pour subir (s’il y a à subir) cette implantation.
Il serait souhaitable que la municipalité de LE CROS présente à ses habitants, un inventaire des impacts dans tous leurs aspects à moyen et long terme sur la commune et la vie de ses habitants (sachant que nous n’aurons rien sans quelques inconvénients passagers), et sur les charges qui lui incomberaient. Qu’est ce qui est de la maitrise de la commune et quelles sont les limites de cette maitrise?
La concertation doit se poursuivre pour éclairer tous ces points.

Contribution n°28

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Contribution n°29

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Contribution n°30

Monsieur Védrine,

Vous êtes le Garant de la C.N.D.P. pour la concertation concernant le projet Parc énergétique Solarzac, au Cros -34 700- .

Je souhaiterais soumettre à votre analyse trois points sur ce projet qui envisage en “Scénario 3″ la production de Méthane, par la technique ” Power-to Gaz”:

– Le rapport de l’ADEME 17-18 mai 2016 note que la méthanation est productrice de Gaz à Effet de Serre et ici, que la filière Méthane l’est d’avantage que la filière Hydrogène

_(_”Partie 3 – Bilan environnemental GES •Filière H2 : pas d’émissions directes mais premières estimations
ACV donnent 25 geqCO2/kWhPCS(ADEME 2013) •FILIÈRE CH4 : •Utilise CO2 « fatal » : BILAN NEUTRE, le CO2 « capté » pour la synthèse du CH4 est « relâché » lors de sa combustion •Méthanation AUGMENTE LES ÉMISSIONS en ACV : 37 geqCO2/kWhPCS_(AUDI _2013) )

– L’évolution de la pluviométrie sur le plateau du Larzac peut remettre en cause les données optimistes du projet. Ce qui contraindrait l’exploitant, si cette évolution -déficit- était conséquente, à recourir à d’autres ressources en eau, soit réseau, soit captage indépendant; hors le Larzac reste le château d’eau du département de l’Hérault, comme le disait son Président Gérard Saumade…et il doit l’être de bien plus de territoires

– Le projet qui présente une mise en réseau du gaz produit, sans stockage ,mais ne le garantit pas, _(alors que c’est l’argument majeur de la méthode Power to gaz  ” [..] __ le réseau gazier français pourrait stocker, via un procédé baptisé “POWER-TO-GAZ [1]“, jusqu’à 25 térawattheures d’énergie sous forme d’hydrogène, en
incorporant 6% d’hydrogène dans le__ méthane_ […] -on Energeek 11 mai 2018-

Ce projet pour l’instant repose sur la mise en place d’un gazoduc ou système semblable empruntant successivement les CD 9 puis 25.
Aucun géologue ne saurait garantir la tenue des reliefs sur l’itinéraire du CD 25, qui a été fréquemment et encore dans l’histoire récente, le lieu d’éboulements (et pour la partie inférieure de la vallée de la Brèze qu’il emprunte, d’inondations).

Vous remerciant de votre attention,
très cordialement
Jean-François Benoit 34 700 Soubès

Contribution n°31

Le Grand Site de France du Cirque de Navacelles concerne 19 communes dont celle du Cros où se situe le projet Solarzac. Il est inclus dans
la zone cœur du Bien Causses et Cévennes, inscrit sur la liste du patrimoine mondial au titre des paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen, ainsi que dans le réseau Natura 2000.

Ces reconnaissances témoignent des politiques de valorisation et de protection des paysages et cultures agropastorales de ce territoire, politiques développées depuis plusieurs décennies et qui portent leur fruits en matière d’installation de nouvelles à population et d’un intérêt renouvelé pour l’agropastoralisme, avec une augmentation significative de l’installation de jeunes agriculteurs.

Le projet Solarzac de construction d’une centrale photovoltaïque industrielle, prévu en cœur de site, va totalement à l’encontre de ces efforts menés depuis de nombreuses années pour valoriser cette ressource paysagère non délocalisable, créatrice d’un cadre de vie préservé et d’emploi.

Contribution n°32

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Contribution n°33

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Contribution n°34

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Contribution n°35

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Contribution n°36

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Contribution n°37

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Contribution n°38

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Contribution n°39

Après avoir pris connaissance du projets Solarzac qui comporte la construction  sur le Cros d’une centrale solaire et d’un équipement de production de gaz je souhaite affirmer mon soutien à ce dernier.
Les effets du réchauffement climatique que nous subissons actuellement ne laissent en effet plus de place aux tergiversations sur l’importance que doivent prendre les énergies renouvelables dans le mix énergétique. Il en faudra de toutes les tailles et dans toutes les régions.
Bien évidemment ce développement ne doit pas aller à l’encontre d’autres préoccupations et notamment celles de préservation des paysages.
Connaissant bien le site concerné qui est actuellement une réserve de chasse enclavée je peux confirmer que le projet aura peu d’impacts sur ce plan et est totalement recevable.
Notre région doit accompagner le développement économique de notre pays avec le soutien et l’intégration des solutions alternatives  créatrices de valeurs et d’emplois.
Les retombées économiques de ce projets et l’accompagnement qu’il propose de développement de l’activité pastorales représentent un atout complémentaire que j’apprécie.

Donc oui à ce projet !!

Contribution n°40

J’ai assisté à la présentation du projet Solarzac avec beaucoup de scepticisme quant à l’intérêt de ce dernier et très méfiant des impacts qu’il pouvait amener sur le territoire.

L’approche globale qui m’en a  été présentée m’a finalement convaincu sur son intérêt.

Il est en effet nécessaire de considérer en premier lieu l’état actuel du site concerné afin de juger de l’impact que pourra avoir ce projet. Le terrain de 1000 ha, actuellement réserve de chasse, est fermé au public, et truffé de cartouches…

Il aurait été préjudiciable de le soustraire à une activité agricole possible mais il semble avoir été déserté par les éleveurs depuis plusieurs dizaines d’années et ne semble pas propice à cette activité sans un remaniement important des sols. Il n’est d’ailleurs pas classé terrain agricole.

D’après les études présentées il ne présente pas non plus de richesses importantes sur le plan des espèces qui y nichent.

Le projet en lui-même est présenté comme pouvant partager cet espace entre une partie affectée aux aménagements techniques prévus et une partie remis en espace naturel et/ou agricole ce qui représente une évolution notable par rapport à la situation actuelle ! Nous allons apprécier de pouvoir enfin y pénétrer.

Le parc photovoltaïque proposé fait appel à une technologie dont on maîtrise les impacts, on en voit partout et de plus en plus en milieu agricole. Elle est certes déployée à une échelle importante mais aura ainsi une réelle incidence sur la production d’énergie propre par le territoire ce en quoi je suis favorable car c’est une nécessité.

Je craignais fortement ses impacts visuels mais les vues présentées montrent qu’ils seront minorés du fait des collines qui entourent le site de toutes parts.

La technique de production de gaz semble plus novatrice. Elle sera si j’ai bien compris déployée progressivement. Le porteur de projet en présente des impacts limités même sur la consommation d’eau. Il
faudra être vigilants sur ce point mais j’ai compris que les études à venir vont pouvoir les quantifier plus précisément

Je suis donc du coup favorable à la continuité de développement de ce projet pour lui donner toute sa chance.

Contribution n°41

Éleveur sur Saint-Affrique, à proximité de la commune du Cros, je souhaite apporter mon soutien au projet Solarzac pour la construction d’une centrale solaire et de la production de gaz. Confronté au réchauffement climatique dans le cadre de mon travail : sécheresse, manque de productivité, affaiblissement des animaux
augmentation des coûts énergétiques pour améliorer le confort et le bien-être animal.

Je soutiens totalement le développement des énergies renouvelables qui doivent à mon sens dans un futur proche prendre le pas sur le nucléaire et le pétrole.

Chasseur, je connais parfaitement le site, l’impact d’une telle installation sera à mon sens limité voir nul sur la faune et la flore.
De plus, il est intéressant de noter, et il me plaît, de savoir que ce projet n est pas l’oeuvre de financier déconnecté du territoire, mais un projet porté par des collectivités et ouvert à tous citoyens du territoire soucieux du devenir de notre région Aveyron Larzac.

En conclusion, oui au projet Solarzac !!!