Classements, labels et environnement

Une exigence : s’inscrire dans les classements et labels existants

Arkolia Énergies s’engage à respecter la singularité d’un environnement exceptionnel dont les paysages naturels des Causses et Cévennes et les pratiques agropastorales sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En tant que maître d’ouvrage du projet, nous veillerons à prendre en compte l’ensemble des prescriptions attachées aux zones de protection existantes et à limiter au maximum les impacts du projet sur le site.

À ce stade, aucun document juridique ou d’urbanisme n’interdit l’implantation d’un des scénarios. Des éléments favorables permettent même de croire en une complémentarité des labels avec le projet :

  • Faible co-visibilité extérieure par une implantation dans les creux du site
  • Réintroduction de l’activité agropastorale qui conforte le classement UNESCO sur cet aspect.

Environnement, biodiversité et paysage : état des lieux et programme d’études

L’implantation d’un projet énergétique de grande taille en Lodévois et Larzac peut soulever des inquiétudes voire des oppositions, même si ledit projet est de nature éco-responsable. Les études initiales sont un premier pas permettant d’identifier les effets potentiels de ce projet et les mesures qui s’imposent pour “Éviter, Réduire ou Compenser” les impacts.

Impacts identifiés & mesures prévues

À ce stade des études initiales, plusieurs enjeux concernant le milieu, le paysage et les activités agricoles ont été identifiés et feront l’objet d’études complémentaires, dans le cadre de l’Étude d’Impact Environnementale nécessaire à l’autorisation d’installation du parc énergétique.

Parmi les études prévues au titre de l’étude environnementale :

  • RESPECT DE LA FAUNE & FLORE : recensement des espèces naturelles protégées,
  • RESPECT DES PAYSAGES : photomontage avec analyses des co-visibilités,
  • ÉTUDE DE DANGER : analyse des risques et impacts,
  • MESURES ERC : « Éviter, Réduire, Compenser ».

La concertation préalable doit permettre d’élargir le champs de ces études thématiques, à travers les échanges organisés entre acteurs.

Incidences sur l’environnement : réversible, le projet évite toute artificialisation massive des sols

Pour l’implantation du parc énergétique SOLARZAC sur le Domaine de Calmels, les impacts sont limités par trois conditions :

  • La nature du terrain, sans arbre dans la zone d’implantation et donc sans nécessité de défrichement
  • La conception du parc photovoltaïque, sans artificialisation des sols sauf sur 5 à 10 ha dans le cas du scénario 3 (électricité/ gaz) :
    – la majorité des sols reste en l’état, sans bétonnage : les portants des modules sont simplement fixés au sol par des pieux métalliques enterrés de 1 à 1,5 m de profondeur.
    – les surfaces artificialisées représentent 5 à 10 ha pour les collecteurs de CO² et les équipements électriques indispensables.
  • La réversibilité des installations solaires : les surfaces occupées par les panneaux photovoltaïques peuvent revenir à l’état initial et/ou agricole après exploitation et démontage.

Un projet qui s’intègre aux enjeux et objectifs énergétiques du territoire

Le PLUi (Plan Local d’Urbanisation intercommunale) -en cours d’élaboration- il n’a pas encore statué en matière de zonage et de règlement. Nous proposerons aux élus, le moment venu et sur la base d’un projet partagé, d’inscrire la partie sud de Calmels au titre des zones propices à la création d’un parc énergétique. Au niveau du SCoT Pays Cœur d’Hérault, il faut noter que la surface dédiée aux panneaux plantés, sans béton, est réversible et ne participe pas à l’artificialisation des sols. Les 400 ha du parc ne seront pas déduits des 600 ha autorisés par le SCoT au titre de l’artificialisation des sols.

DES EFFETS POSITIFS COMPENSERAIENT POUR PARTIE CES IMPACTS :

  • Arrêt de l’activité de chasse commerciale (1000 cartouches tirées en moyenne par jour de chasse) et de l’activité d’élevage de gibier.
  • Rétrocession de la partie boisée au nord de la parcelle, pour 600 ha.
  • Ouverture de 1 000 ha aujourd’hui entièrement clôturés et privés.
  • Soutien à l’agropastoralisme en favorisant la co-activité photovoltaïque et élevage ovin.
  • Plantation d’herbe et aménagement des sols pour pâturage.

Emprise visuelle sur les paysages et patrimoines

Un projet a priori compatible avec les classements et labels existants

Les textes de référence et les labels de protection dont bénéficie le territoire ne semblent en effet pas incompatibles avec l’existence d’un parc énergétique de grande taille à Calmels. Le classement UNESCO au titre de l’agropastoralisme pourrait même être conforté par le retour possible d’une activité agropastorale à Calmels, soutenue dans le cadre du projet SOLARZAC.

Le périmètre du projet SOLARZAC

  • Peu visible des principaux points de passage
  • En dehors du Parc National Régional (PNR) Grands Causses, c’est-à-dire à l’extérieur des 3 parcs naturels régionaux classés et en dehors du site classé et du site inscrit du Grand Site de Navacelles (Parc des Grands Causses, Parc du Haut Languedoc, Parc National des Cévennes)
  • Dans le périmètre Natura 2000 (directives oiseaux et habitats), les zones de protection spéciales (ZPS) et les zones spéciales de conservation (ZSC) Causse du Larzac et partiellement ZPS et ZSC Gorge de la Vis
  • Dans les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) type 2, mais hors ZNIEFF type 1.

L’UNESCO inscrit les Causses et les Cévennes au patrimoine mondial de l’humanité

Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen, France, ont été inscrits en 2011 sur la Liste du patrimoine mondial sur la base de 2 critères :

  • Les Causses et les Cévennes présentent un exemple exceptionnel d’un type d’agropastoralisme méditerranéen. Cette tradition culturelle, basée sur des structures sociales et des races ovines locales caractéristiques, se reflète dans la structure du paysage, en particulier dans les modèles de fermes, d’établissements, de champs, de gestion de l’eau, de drailles et terrains communaux de vaine pâture et dans ce qu’elle révèle sur le mode d’évolution de ces éléments, en particulier depuis le XIIe siècle. La tradition agropastorale est toujours vivante et a été revitalisée ces dernières décennies.
  • Les Causses et les Cévennes, peuvent être considérées comme exemplaires de l’agropastoralisme méditerranéen et, plus précisément, représenter une réponse commune au sud-ouest de l’Europe. Les zones du paysage illustrent des réponses exceptionnelles apportées à la manière dont le système s’est développe au fil du temps et, en particulier, au cours des millénaires passés.

Sources : whc.unesco.org/fr et causses-et-cevennes.fr

LA BIODIVERSITÉ PRISE EN COMPTE

Un inventaire a été réalisé pendant un an par le bureau d’études SINERGIA, sur une zone élargie du projet.

Période optimale

Période favorable

Cet inventaire permet d’aboutir à des premières conclusions sur les enjeux (faible, modéré, fort)

Pour les habitats naturels et les espèces, l’enjeu local de conservation est apprécié sur la base de critères réglementaires et scientifiques tels que :

  • Les paramètres d’aire de la répartition, d’affinités de la répartition, et de la distribution
  • La vulnérabilité biologique
  • La biologie de l’espèce (migration/ nidification pour les oiseaux, migration/ hibernation/ reproduction pour les chiroptères)
  • Le statut de patrimonialité (textes réglementaires, listes rouges, espèces déterminantes de ZNIEFF…)
  • Les menaces
  • Les dires d’experts
  • L’état de conservation actuel et prévisible de la population locale.

Le volet naturel de l’étude d’impact que nous avons lancé fait état de la présence sur le domaine de Calmels de quelques espèces à enjeux fort dont le Moiré provençal (papillon) et des chauves-souris (Pipistrelle et Murin) :

  • Amphibien : le Triton marbré espèce d’enjeu modéré
  • Entomofaune (insectes & invertébrés) : Agrion mignon, Leste verdoyant, Sténobothre occitan (enjeu modéré) et Moiré provençal (enjeu fort)
  • Chiroptères (chauves-souris) : Grand rhinolophe, Minioptère des Schreibers, Molosse de Cestoni (enjeu modéré) et Pipistrelle commune et le groupe des murins (enjeu fort).

Concernant l’avifaune, quelques espèces observées font l’objet d’un enjeu modéré voire fort (rapaces et oiseaux nicheurs diurnes) :

  • Migration prénuptiale : l’enjeu est globalement modéré. Seul le Bruant ortolan possède un enjeu fort ; le Busard Saint-Martin et la Circaète Jean-le-Blanc sont d’enjeu modérée
  • Oiseaux nicheurs diurnes (hors rapaces) : 8 espèces possèdent un enjeu modéré et une espèce possède un enjeu fort (Fauvette pitchou)
  • Rapaces locaux : 8 espèces avec un enjeu modéré voir fort : Aigle royal, Busard cendré, Circaète Jean-le-Blanc, Gyphaète barbu, Milan royal, Vautour fauve, Vautour moine, Vautour percnoptère.

Impacts

Il s’agira par la suite d’étudier les impacts du projets sur ces enjeux : l’une des étapes clés de l’évaluation environnementale consiste donc à déterminer la nature, l’intensité, l’étendue et la durée de toutes les incidences que le projet risque d’engendrer.

À noter que l’enjeu local de conservation d’une espèce ne doit pas être confondu avec la sensibilité de cette espèce au regard de l’aménagement prévu. Ainsi, une espèce à fort enjeu local de conservation (ex : Agrion de mercure) peut ne présenter qu’une faible sensibilité au regard du projet d’aménagement si de nombreux habitats favorables se trouvent à proximité.

Mesures E-R-C

La proposition des mesures suit la démarche ERC (Éviter, Réduire, Compenser), les projets de parcs photovoltaïques au sol impliquent également la mise en place de mesures de suivis et le cas échéant, d’accompagnement. La mise en place des mesures est intimement liée à l’évaluation des incidences, puisque ces mesures permettent d’éviter, réduire ou compenser les incidences du projet sur les espèces et les habitats.

Mesure d’accompagnement

Quel que soit le niveau d’incidence résiduelle du projet, des mesures d’accompagnement peuvent être mises en oeuvre. Il s’agit de mesures volontaires, non obligatoires, ne répondant pas, le cas échéant, à une obligation de compensation d’incidence.

Cette mesure a déjà été imaginée par le maître d’ouvrage avec les 600 ha rouverts au public et dédiés à la gestion et à la sauvegarde de la faune sauvage

Des études approfondies sont en cours

Au regard des premiers enseignements des inventaires réalisés, les études sur la biodiversité continuent à être menées par les bureaux d’études qui recherchent toujours plus de données complémentaires auprès des organismes spécialisés. Soucieux de préserver la biodiversité du plateau du Larzac, Arkolia Énergies souhaite se positionner à l’écoute de toute donnée pouvant servir à l’évaluation précise des impacts et des mesures environnementales du site.